Un prince saoudien révèle : «Le roi Salmane est atteint d’Alzheimer»
Par R. Mahmoudi – Dans une interview explosive à la chaîne de télévision arabe Al-Hiwar, le prince saoudien dissident Khaled Ben Farhan Al-Saoud, exilé depuis 2007, a révélé qu’un mouvement de dissidence est en train de naître en Arabie Saoudite, porté par des membres de la famille régnante, et qu’il imposera bientôt le changement dans la politique de la monarchie. «Nous serons, si Dieu le veut, le porte-étendard de la vraie justice islamique fondée sur la consultation et l’équité», a-t-il encore affirmé, sans autres précisions.
Evoquant la situation interne de la famille régnante, le prince dissident affirme que le roi Salmane ne gère plus les affaires de la monarchie. «Etant atteint d’Alzheimer depuis 2012, il est totalement absent des événements», assure-t-il.
Abordant la tendance de plus en plus assumée à la compromission de l’actuel prince héritier avec Israël, Khaled Ben Farhan Al-Saoud a révélé que les Etats-Unis et l’Etat hébreu auraient fixé des conditions à Mohamed Ben Salmane avant son intronisation à la tête de l’Arabie Saoudite, dont notamment celles d’«assurer la sécurité de la navigation israélienne à travers le détroit de Tiran, d’une normalisation publique avec Israël et finalement le « pacte du siècle” préconisant l’abandon par les Palestiniens de toute aspiration à avoir El-Qods comme capitale».
Commentant la récente opération anticorruption visant la séquestration d’un certain nombre de princes au Ritz-Carlton, l’émir dissident affirme qu’aucun d’entre eux n’est autorisé «à ce jour» à quitter le pays, et qu’ils étaient tous pour le changement. Sur un autre plan, l’émir en exil décrit une famille royale vivant dans la luxure, en témoignant que tout ce qui est interdit au peuple est permis dans les palais royaux.
A noter que Khaled Ben Farhan Al-Saoud a quitté l’Arabie Saoudite la dernière fois en 2007 et obtenu l’asile politique en Allemagne en 2013. Au moment où il a déclaré sa dissidence à travers les médias, il a annoncé qu’il était menacé de mort. Dans une précédente interview à la presse, il avait révélé que son père avait été emprisonné pendant six mois sous le roi Khaled (1975-82), après avoir suggéré au prince de Riyad de l’époque, qui n’était que le roi Salmane Ben Abdulaziz, l’actuel roi, d’accorder «plus de libertés». Quarante ans plus tard, l’histoire se répète dans le royaume des Al-Saoud !
R. M.
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