Sommet africain sur la cyber-sécurité : renforcer la coopération africaine
Le renforcement de la coopération africaine en matière de sécurisation des données a été au cœur des recommandations du 6e sommet africain sur la cyber-sécurité, dont les travaux ont été clôturés jeudi à Oran. «Les pays africains doivent être aux normes internationales en matière de sécurisation des informations et les conventions doivent servir à normaliser la prise en charge des problèmes de cyber-sécurité», a souligné le président de l’Association des opérateurs de télécoms alternatif (AOTA), Ali Kahlane. «La normalisation permettra de gagner beaucoup de temps», a-t-il estimé, ajoutant que la coopération devra d’abord être nationale, avant d’être internationale, avec notamment la mise en place de structures outillées permettant de capitaliser le pays pour ouvrir une voie d’échange avec l’international.
Pour sa part, l’avocate spécialisée en sécurité de l’information, Hind Benmiloud, a appelé à la mise en place d’une agence nationale de sécurité de l’information en mesure de déterminer un plan d’action et de lutte, en dehors des offices et organisations existants. Cette agence devra se doter d’une plateforme collaborative où tout un chacun doit être concerné par les problèmes de sécurisation de l’information, a-t-elle souligné.
Le président du sommet, Mehdi Zaharia, a estimé, en marge de la clôture des travaux du sommet, que l’objectif de cet événement est de placer l’Algérie comme leader en matière de cyber-sécurité, ajoutant que ce créneau est porteur de valeur ajoutée et créateur d’emploi. «Il y a des milliers d’entreprises qui peuvent se créer autour de la sécurisation de l’information et les développeurs algériens doivent être favorisés dans ce nouveau créneau qui est en train de se mettre en place», a-t-il déclaré.
Cette rencontre panafricaine a été une occasion pour débattre des problèmes autour de la création des cloud, un créneau nouveau en Algérie dont le cahier des charges a été récemment publié par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Le directeur de la sécurité informatique au niveau de l’ARPT, Lies Keddouri, avait souligné que «l’exigence principale de ce cahier des charges est la domiciliation des bases de données en Algérie, et non pas à l’étranger».
Le sixième Sommet africain sur la cyber-sécurité, placé sous le slogan «La cyber-sécurité à l’ère de la transformation digitale africaine», a vu la participation de 14 pays d’Afrique. Des délégations de diverses institutions et entreprises de Tunisie, du Ghana, d’Afrique du Sud, du Cameroun, du Tchad, du Congo, du Gabon, du Niger, d’Egypte et d’Algérie, ainsi que de pays occidentaux comme la France, la Belgique, la Croatie et le Canada, ont pris part à cet événement.
R. N.