Affaire Kadhafi : preuves accablantes sur la complicité de médias français
De Paris, Mrizek Sahraoui – Un document édifiant, des témoignages accablants. C’est ce qui ressort du documentaire intitulé Intox : tuez Kadhafi !, diffusé dans la nuit de dimanche à lundi par la chaîne française La 5.
Réalisé par Jacques Charmelot, auteur et journaliste spécialiste du Moyen-Orient, ce documentaire montre comment les médias français et atlantistes ont relayé de fausses informations pour légitimer la guerre en Libye et accélérer la chute du Guide.
Les témoignages sont accablants, venant notamment de l’ancien maire de Cleveland, Dennis Kucinich, à l’époque représentant du dixième district de l’Ohio à la Chambre des représentants des Etats-Unis et farouche opposant à la guerre en Libye. Il dit avoir eu un entretien téléphonique avec Seif El-Islam Khadafi, qui lui avait indiqué que la guerre en Libye était un remake de celle d’Irak, c’est-à-dire bâtie sur l’intox et les mensonges d’Etat, un constat confirmé par les témoignages des chefs rebelles interrogés dans le documentaire.
Dans son témoignage, la représentante d’Amnesty international a indiqué que la rhétorique utilisée pour justifier l’intervention du trio Obama-Cameron-Sarkozy contre la Libye est largement en deçà de la réalité. Aucun élément tangible ne laissait à penser qu’un génocide allait être perpétré à Benghazi, a-t-elle affirmé.
Le documentaire a clairement expliqué comment les médias occidentaux ont orchestré une campagne de propagande visant à faire passer le Guide libyen, aux yeux de l’opinion publique internationale, pour un monstre, parlant également de génocide de Benghazi, du Viagra distribué aux troupes de Kadhafi et de mercenaires noirs recrutés en vue de commettre des massacres sur les populations civiles.
Ce document achève de convaincre les plus crédules que la guerre contre Mouammar Kadhafi et, plus largement, le mythe du «printemps arabe» sont en réalité une suite logique des décisions prises au lendemain du 11 Septembre. Il est rappelé dans le documentaire qu’à aucun moment il était question d’instaurer la démocratie dans les pays arabes. Il s’agissait de mettre en place une nouvelle stratégie, basée sur la propagation du chaos à travers toute la région et le changement de régimes dans les pays arabo-musulmans.
La mort de Kadhafi n’était alors qu’une étape dans le processus.
M. S.
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