Par Karim B. – Ils ne portent ni uniforme ni insigne officiel, mais leur pouvoir surpasse celui de bien des dirigeants politiques. Elon Musk, Jeff Bezos, Peter Thiel, Mark Zuckerberg : ces noms incarnent une nouvelle caste, celle des «nouveaux oligarques». Dans Les nouveaux oligarques : comment les milliardaires américains imposent leur vision au monde, les journalistes Thomas Snégaroff et Philippe Corbé signent une enquête saisissante sur la montée en puissance d’une élite économique qui, depuis la Silicon Valley, redessine les contours mêmes du pouvoir politique américain.
Les deux auteurs partent d’un constat clair. En quelques décennies, les géants de la technologie ont étendu leur influence bien au-delà des marchés pour pénétrer le champ politique, idéologique et culturel. Ces milliardaires ne se contentent plus d’accumuler des fortunes. Ils façonnent l’opinion, orientent le débat public et imposent leur vision du monde. Le livre montre que cette domination s’appuie sur une idéologie commune, le libertarianisme, qui prône la liberté absolue, la responsabilité individuelle et la méfiance envers l’Etat. Derrière cet idéal d’émancipation, avertissent Snégaroff et Corbé, se cache une logique d’élitisme radical, celle d’une poignée d’hommes persuadés de savoir mieux que quiconque ce que doit être le futur.
L’enquête dévoile comment ces milliardaires ont su transformer leur puissance économique en véritable pouvoir politique. Peter Thiel finance des candidats populistes ; Elon Musk, à travers X (ex-Twitter), redéfinit la communication publique et s’érige en arbitre du débat démocratique ; Jeff Bezos investit dans la conquête spatiale et la défense ; Mark Zuckerberg, lui, érige ses plateformes en nouvelles arènes du discours mondial. Ces acteurs ne se contentent plus d’influencer le pouvoir. Ils l’exercent directement, parfois en marge des institutions, parfois en leur sein.
A travers une écriture fluide et documentée, L’ouvrage Les nouveaux oligarques interroge la fragilité des démocraties contemporaines face à la concentration du pouvoir privé. Ce n’est plus seulement l’argent qui dicte les décisions, mais la technologie, les algorithmes et les infrastructures que ces milliardaires contrôlent. Leur vision du monde – libertarienne, technophile, conquérante – s’impose bien au-delà des frontières américaines, exportant un modèle de gouvernance où la régulation publique semble toujours un pas derrière l’innovation privée.
Snégaroff et Corbé ne livrent pas un pamphlet contre la liberté d’entreprendre, mais une réflexion politique profonde. Ils invitent le lecteur à s’interroger : que reste-t-il du pouvoir démocratique lorsque les infrastructures du monde – communication, commerce, transport spatial, intelligence artificielle – appartiennent à quelques individus ? En filigrane, l’ouvrage pose une question essentielle : et si les véritables dirigeants du XXIe siècle n’étaient plus les chefs d’Etat, mais les patrons des grandes plateformes ?
Concise, incisive et d’une grande clarté, cette enquête de Thomas Snégaroff et Philippe Corbé offre un regard lucide sur notre époque. Les nouveaux oligarques n’est pas seulement un livre sur les milliardaires américains, mais une radiographie du monde contemporain, où le pouvoir politique se privatise et où la démocratie vacille sous le poids de fortunes qui prétendent vouloir la sauver.
K. B.




« Concise, incisive et d’une grande clarté, cette enquête de Thomas Snégaroff et Philippe Corbé offre un regard lucide sur notre époque. Les nouveaux oligarques n’est pas seulement un livre sur les milliardaires américains, mais une radiographie du monde contemporain, où le pouvoir politique se privatise et où la démocratie vacille sous le poids de fortunes qui prétendent vouloir la sauver. » conclut K. B..
Je pense que, depuis l’émergence du capitalisme en tant que système dominant, le pouvoir politique est, contrairement aux apparences, aux mains de la classe capitaliste. En effet:
– dans une première phase, la classe capitaliste a utilisé des managers pour gérer, d’une manière optimale l’accumulation du capital et des intellectuels organiques pour justifier son hégémonie.
et
– dans une deuxième phase, elle (la classe capitaliste ou la bourgeoisie) s’est directement impliquée et dans la sphère économique en intervenant directement dans la gestion du Capital et dans la sphère polico-idéologique en orientant directement les débats de société que les intellectuels organiques prenaient en charge, dans la première phase.
Moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part la reconnaissance que seuls des naïfs ou plus précisément des niais pouvaient ou peuvent croire, un seul instant, que la démocratie …………….. bourgeoise pouvait ou peut être autre chose que la dictature …………… bourgeoise.
En termes crus, la démocratie bourgeoise est synonyme de dictature bourgeoise, quels que soient les oripaux dont elle se pare.
Wa el fahem yefhem
Le pouvoir économique a définitivement pris le dessus sur le pouvoir politique. Des géants de la technologie qui, en imposant au monde leur mode de gouvernance particulier, ont changé la donne. Une poignée de milliardaires américains qui ont fragilisé encore plus un concept déjà mis à mal par la politique étrangère mortifère des états-unis. Celui de démocratie occidentale.
On a aussi vu ce que ça donnait quand un géant de la technologie se mêlait un peu trop du politique. Le clash donald trump / elon musk et la levée de bouclier provoqué par l’ingérence politique du magnat de la tech dans les affaires internes de plusieurs pays européens nous montrent que la situation peut basculer à tout moment. L’égo surdimensionné de certaines de ces élites étant généralement source de conflits.
Excellente initiative d avoir mis en lumière les travaux de journalistes conscients des Dérives qui attendent l Humanité et dont on a quelque prémices actuellement à travers le chaos qui touche différents endroits de la Planète . C est surtout les individus qui promeuvent sournoisement ces Dérives qui PRÔNENT LA DICTATURE d une « Zzzzelite » comme par hasard très très LIÉE à la Secte Zzzzelue qui genocide en Palestine . Les 4 « Cavaliers de l Apocalypse » cités par l Auteur , ne font rien d autre que continuer l ‘Œuvre Morbide du SIONISME dont l Objectif ultime est l Asservissement de l Humanité à une Secte « Élue » .
Ace sujet j invites les contributeurs au site d AP de consulter très SÉRIEUX Livre de Pierre Hillard : « Sionisme et Mondialisme » Édition Nouvelle Terre . Bien sûr ce Livre n a pas connu le succès médiatique qu il méritait au vu des Documents d Archives que l Auteur a réussi à EXTIRPER des Cartons secrets enfouis en Europe surtout .
Rien de nouveau en réalité, la concurrence entre pouvoir étatique et riche entrepreneur est un phénomène naturel et qu’on retrouve depuis les premières civilisations et même avant notre ère.
En France au XVIIème, la nouvelle classe bourgeoise composée de riches commerçants à couper les têtes de l’aristocratie pour la remplacer et faire la même chose … certains diront en pire, au final.
Ce qui est nouveau c’est la rapidité de la création de richesse au niveau d’une seule entité commercial, en premier lieu les GAFAM.
Des fortunes jamais atteintes se sont créées en seulement quelques années à titre individuel.
Ces nouveaux oligarques – ultra riche et jeune – amassent des sommes colossales qui dépassent les PIB de nombreux pays ce qui leur donne un pouvoir monstre mais surtout des ambitions nouvelles.
Aux États-unis, le gouvernement a même accepté de céder le domaine stratégique du spatial à une entreprise privé, Space X de Elon Musk. C’est une première il me semble et ça remonte déjà à quelques années.
Du moment que ces oligarques sont tenus à distance des pouvoirs régaliens, il n’y a pas de danger.
Personnellement je ne suis pas contre moins d’état et plus de responsabilisation individuelle.
En Algérie c’est ce qui nous manque, est-ce que les ~300 Algériens de la Silicon Valley ont des projets et une vision pour l’Algérie et l’Afrique.