Mustapha Berraf : «Tout est rentré dans l’ordre avec le MJS»
Le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, a assuré lundi à Alger que «la relation» de son instance avec le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) est «revenue à la normale» depuis l’arrivée du nouveau ministre des Sports, Mohamed Hattab. «Désormais, tout est rentré dans l’ordre et nous travaillons la main dans la main pour le bien du sport algérien», a affirmé Berraf au forum du journal Le Courrier d’Algérie.
Les relations étaient devenues conflictuelles entre le COA et le MJS sous l’ère de l’ancien ministre, El-Hadi Ould Ali, ce qui a «pénalisé le sport algérien», selon Berraf, surtout que certaines fédérations sportives avaient choisi de se ranger d’un côté ou de l’autre, ce qui n’a pas permis de tirer la charrue dans le même sens, notamment dans le cadre de l’organisation des prochains jeux Africains de la Jeunesse (JAJ-2018) et les jeux méditerranéens d’Oran (JM-2021).
«Le dégel» entre les deux structures a, cependant, changé la donne, permettant de procéder enfin à l’installation du comité d’organisation des jeux Africains de la Jeunesse (JAJ-2018), qui n’avait pu se faire au préalable à cause des relations conflictuelles entre le COA et le MJS. «Le comité d’organisation des JAJ-2018 sera installé ce mardi», a annoncé Berraf, ajoutant que «le comité d’organisation des jeux Méditerranéens d’Oran-2021, lui, sera installé dans environ une semaine».
«Pas plus tard qu’hier, j’ai discuté avec Amar Addadi, le président du Conseil international des jeux Méditerranéens (CIJM) et il est reparti rassuré», a affirmé Berraf. Le CIJM avait exprimé son «inquiétude» et sa «préoccupation» quant à l’absence d’un comité d’organisation des jeux Méditerranéens d’Oran, 32 mois après la désignation de cette ville de l’Ouest algérien pour abriter l’événement en 2021. «Nous avons beaucoup de préoccupation et un sentiment de perplexité et d’incompréhension par rapport au grand retard qui est en train de s’accumuler dans la mise en place du comité d’organisation des jeux Méditerranéens d’Oran», s’était soucié Addadi au mois de février dernier.
Oran a été élue ville hôte des 19es jeux Méditerranéens en août 2015, aux dépens de Sfax (Tunisie), et jusqu’à présent, le comité d’organisation (COJM) n’a pas vu le jour, malgré l’existence d’un décret portant son installation daté du 9 février 2017. Pour le CIJM, l’installation d’un comité d’organisation des jeux pour le pays hôte est la première priorité et rien ne peut se faire sans cette structure, afin de définir les interlocuteurs vis-à-vis de l’instance méditerranéenne.
«Cela fait 30 mois que le CIJM attend l’installation de ce comité d’organisation pour avoir des interlocuteurs au moment de discuter sur le plan technique. On doit connaître les différents sites des jeux où sera domiciliée chaque discipline, homologuer les salles et savoir où elles sont localisées… Nous avons demandé une définition générale du programme, une planification juste, rigoureuse et méthodique pour avoir les repères qui doivent baliser tout le processus d’organisation, mais rien n’a été fait», s’est préoccupé le président du CIJM, expliquant que, dans ces conditions, l’instance méditerranéenne ne pouvait envoyer ses commissions pour aller faire le travail sur le terrain. Mais le retour à la normale dans les relations COA-MJS a permis de passer le cap et satisfaire enfin les exigences du CIJM.
R. S.
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