Les ressortissants algériens tués à Marseille victimes d’une nouvelle OAS ?
Par Kamel M. – Y a-t-il un lien entre la série d’assassinats qui ont visé des ressortissants algériens à Marseille et l’Organisation armée secrète (OAS) dont le chef est jugé en France actuellement ? Ce nouveau groupe d’ultra-droite a choisi de reprendre l’appellation exacte de la fameuse organisation politico-militaire clandestine créée en 1961 et qui avait semé la terreur en Algérie à l’approche de l’indépendance ?
Des crimes en série ont visé des Algériens à Marseille depuis la fin 2017, sans que les services de sécurité français aient pu en expliquer les causes ou, encore moins, arrêter leurs auteurs. Le démantèlement de cette cellule extrémiste n’a pas permis d’établir une relation directe entre les agissements de ce groupe raciste et ces assassinats ciblés, mais la coïncidence mérite d’être relevée.
Selon les médias français qui suivent le procès, l’OAS «envisageait des actions terroristes en France». Des attentats qui ne pouvaient cibler que des Algériens, donc, vu l’appellation de cette organisation dont il n’est pas dit qu’elle a été démantelée définitivement et que tous ses membres ont été arrêtés.
Lors de sa visite à Alger, le ministre de l’Intérieur français, Gérard Collomb, s’était contenté de rassurer les autorités algériennes à qui il avait promis que toute la lumière serait faite sur les attentats qui ont fait près de quinze morts parmi la communauté algérienne établie dans la cité phocéenne, dont la plupart sont issus de Khenchela, dans l’Est du pays. Si les premières pistes conduisent vers un probable règlement de comptes entre trafiquants de drogue, il n’est désormais pas exclu qu’il s’agisse d’actes de vengeance.
Quoi qu’il en soit, ni la police ni la justice n’ont été en mesure, jusqu’à présent, d’expliquer cette série d’assassinats.
K. M.
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