La 4e édition de la Conférence africaine des start-up (ASC), qui se tiendra du 6 au 8 décembre à Alger, s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable pour les acteurs technologiques et les investisseurs africains et internationaux, a souligné jeudi le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et de la Micro-entreprise, Noureddine Ouadah.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Ouadah a affirmé que «la Conférence africaine des start-up d’Alger reste le seul rendez-vous continental où les décideurs de cet écosystème se rencontrent pour discuter, de manière franche et pragmatique, des questions liées à l’innovation et au financement des projets».
Le ministre a précisé que les ministres africains participant chaque année «sont conscients qu’en décembre, Alger abrite un rendez-vous majeur en matière de promotion et d’action panafricaine au profit des start-up et de l’innovation».
Il a ajouté que «cette conférence constitue aujourd’hui un vecteur essentiel de visibilité pour l’innovation algérienne et africaine».
Tous les efforts seront déployés pour garantir le succès de cet événement continental et maximiser son impact sur l’écosystème algérien et africain, a-t-il également souligné.
Selon le ministre, cette édition sera marquée par un sommet ministériel de haut niveau, au cours duquel seront abordées plusieurs questions : l’échange de bonnes pratiques entre pays africains pour harmoniser les politiques publiques, l’encouragement à l’émergence de champions continentaux et le renforcement de la contribution des start-up au développement de l’économie réelle du continent.
Le sommet examinera également les politiques d’incitation à l’investissement privé, la création de fonds de financement, ainsi que la mise à jour de la Déclaration d’Alger adoptée en 2022 lors de la première édition, avant sa soumission à l’Union africaine (UA) pour lui conférer une portée accrue, a expliqué Ouadah.
Cette édition accueillera 35 délégations officielles africaines, représentées par des ministres ou secrétaires généraux, ainsi que des délégations institutionnelles de l’UA et d’autres organisations internationales. Le Rwanda est désigné cette année comme invité d’honneur.
L’événement devrait rassembler entre 25 000 et 30 000 participants et environ 200 exposants.
Sous le slogan «Pour l’émergence de champions africains», la conférence mettra en lumière les réussites d’entrepreneurs du continent ayant bâti des acteurs technologiques de premier plan. Elle permettra de présenter les évolutions de l’écosystème financier dédié aux porteurs de projets en Algérie et en Afrique, et d’explorer de nouvelles pistes pour renforcer les capacités de financement à l’échelle continentale.
«Notre objectif est de diversifier les mécanismes de financement afin de donner aux fonds africains davantage de moyens pour soutenir l’innovation africaine avec des ressources africaines. La présence d’institutions financières et de gestionnaires de fonds constituera une réelle opportunité pour les start-up algériennes et africaines de présenter leurs projets et lever des fonds», a indiqué le ministre.
Le programme de la conférence comprendra 18 événements parallèles (side events) destinés aux jeunes entrepreneurs, leur offrant la possibilité d’échanger avec des institutions internationales impliquées dans la propriété intellectuelle, le transfert technologique et l’entrepreneuriat.
Des délégations hors continent, notamment de Slovénie, du Qatar et de plusieurs pays européens, participeront également à cette édition. «L’Afrique dispose d’un capital humain aguerri dans les nouvelles technologies, suscitant l’intérêt de nombreuses initiatives internationales», a souligné Ouadah.
La conférence représente «une opportunité majeure pour les entrepreneurs algériens de rencontrer des investisseurs et experts venus des cinq continents», a insisté le ministre, rappelant les efforts déployés depuis le lancement de l’ASC, qui ont eu «un impact notable sur l’écosystème national».
Enfin, cette édition servira également au lancement des premiers financements du Fonds de financement des start-up et des jeunes innovants, créé sur décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF) en septembre dernier à Alger. Ces financements, accordés en collaboration avec l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, contribueront à consolider davantage la portée de la conférence, a conclu Ouadah.
R. E.


