Le porte-parole du RND charge sévèrement les médecins résidents
Par Hani Abdi – Intervenant devant les élus locaux de Tipasa, le porte-parole du RND, Seddik Chihab, a vivement critiqué le mouvement de grève des médecins résidents qui perdure depuis plus de cinq mois. Mettant en avant la période difficile que traverse le pays, Seddik Chihab a mis en garde contre l’utilisation de ces circonstances par certaines parties pour tout remettre en cause et semer le désespoir et l’anarchie au sein de la société algérienne.
Le porte-parole du RND a évoqué dans ce sillage ce qu’il qualifie de «propagande» et de «rumeurs tendancieuses relayées par les différents médias, notamment les réseaux sociaux», pour porter atteinte à l’image du pays. Il enchaîne en considérant qu’il ne peut y avoir de «problèmes insolubles», faisant référence aux revendications des médecins résidents.
Seddik Chihab s’est interrogé sur les «raisons du blocage qui persistent entre les médecins résidents et le ministère de tutelle», considérant que le gouvernement a fait des propositions concrètes pour satisfaire les revendications de cette catégorie de professionnels. Le porte-parole du RND juge étrange et anormal «le recours répété par le collectif des médecins résidents à la présentation de nouvelles revendications, aux surenchères et à l’exploitation des patients».
Pour lui, il n’y a plus l’ombre d’un doute que «cette grève renferme des objectifs politiques». «Nous sommes contre l’utilisation du patient comme un moyen de pression politique», a-t-il soutenu, estimant que «si leurs revendications étaient toutes raisonnables, elles auraient dû trouver une réponse». Autrement dit, pour le porte-parole du RND, les revendications des médecins résidents sont «déraisonnables».
Cette réaction du porte-parole du RND, dont le SG n’est autre que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, intervient la veille du début de radicalisation du mouvement de grève lancé par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Ce collectif a appelé les résidents à ne plus assurer les gardes à partir de ce dimanche pour protester contre la répression policière qu’ils subissent depuis des mois.
H. A.
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