L’UGTA demande une revalorisation des pensions de retraite
Par Hani Abdi – L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), d’Abdelmadjid Sidi-Saïd, a demandé aux hautes autorités du pays de procéder à une valorisation des pensions de retraite.
C’est par le biais de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) que la centrale syndicale réclame cette revalorisation jugée «plus que nécessaire» pour les nombreux retraités qui peinent à subvenir à leurs besoins. La FNTR met en avant, pour appuyer sa revendication, la «hausse vertigineuse» des prix des produits de consommation, appelant ainsi le gouvernement à apporter les correctifs nécessaires.
La FNTR réclame depuis fort longtemps une indexation des retraites au taux d’inflation officiel. Elle réclame ainsi un taux de revalorisation équivalent au taux d’inflation déclaré par l’Office national des statistiques (ONS) en fin d’année 2017. La FNTR ne se limite pas à cela. Elle exige une intervention des pouvoirs publics pour améliorer un tant soit peu le pouvoir d’achat des retraités aux pensions très modestes. Outre l’actualisation des pensions attribuées avant 2008, la FNTR réclame une pension minimum à 100% du SNMG.
Cette Fédération exige également la révision du seuil d’exonération et de réduction de l’IRG des pensions dont le montant est inférieur à 40 000 et procéder à des réductions d’impôt aux pensions supérieures à 40 000 DA et inférieures à 100 000 DA. Sinon, la FNTR se dit favorable à la mise en place d’un barème d’IRG propre aux seuls retraités.
Conscient des difficultés financières que connaît la Caisse nationale des retraites, la FNTR demande au gouvernement de «continuer à subventionner» cette Caisse «jusqu’au rétablissement de ses finances, en prenant des mesures adéquates susceptibles de renflouer sa trésorerie». La FNTR a relevé, dans ce sillage, la décision du président Bouteflika d’injecter plus de 500 milliards de dinars au budget de 2018 de la CNR sur le budget de l’Etat pour permettre aux 3 millions de retraités de percevoir sans retard leurs pensions.
La CNR était, faut-il le rappeler, au bord de la faillite. La principale raison de ses difficultés financières, c’est la faiblesse du nombre de cotisants. Car ce sont seulement deux salariés qui cotisent pour un retraité. A cela s’ajoute la baisse considérable de la fiscalité pétrolière.
H. A.
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