Bouteflika appelle les médias à «vulgariser la véritable image de l’Algérie à l’étranger»
Par Hani Abdi – Le président Abdelaziz Bouteflika a mis en avant dans le message qu’il a adressé aujourd’hui aux médias, à l’occasion de la Journée internationale de la presse qui sera célébrée ce jeudi 3 mai, le rôle du journaliste dans le contrôle et la critique de l’action publique.
Le chef de l’Etat a affirmé, dans ce message, que «les médias nationaux ont mission de vigile qui dénonce toutes les insuffisances qui portent atteinte aux affaires publiques et notre vie quotidienne». Le président Bouteflika insiste sur le rôle de la presse et son apport dans l’amélioration de la gestion des affaires publiques à travers la critique et la dénonciation des insuffisances. Selon lui, le journaliste a le devoir de «contrôle» et il est «le gardien vigilant» qui dénonce «des atteintes aux affaires publiques et privées» car, estime le chef de l’Etat, ce rôle encourage les réformes et contribue à apporter des «correctifs» et «demander des comptes», au besoin. Le président Bouteflika estime encore que cette «noble mission» de la presse de critique de l’action publique, notamment si elle est exercée avec «sincérité et honnêteté» constitue «une part importante de la résolution des problèmes et l’amélioration de la situation». Le président Bouteflika considère que «le poids et la multiplicité des tâches relevant des démembrements de l’Etat peuvent, en effet, conduire fatalement à quelques erreurs ou connaître des insuffisances».
Il affirme que c’est notamment pour ces raisons qu’il a veillé résolument à «faire émerger un rôle central de la presse nationale dans toutes les réformes à mener et face à tous les défis auxquels l’Algérie fait face». Le président Bouteflika se dit fier «du niveau atteint en développement et en modernité par la presse nationale dans toute sa variété». Il dit attendre ainsi grandement la contribution de la presse pour relever les défis.
Il estime que l’Algérie peut être fière d’être dans le peloton des pays qui «respectent les droits de cette noble profession et qui ne ménagent aucun effort pour sa promotion». Pour lui, l’Algérie «peut s’enorgueillir de la dépénalisation du délit de presse». Comme elle peut «se targuer de ne compter aucun journaliste incarcéré en raison de l’exercice de sa mission d’information».
Elle peut aussi «s’enorgueillir de la constitutionnalisation de la liberté de la presse écrite et audiovisuelle, et même sur les médias sociaux, loin de toute restriction ou toute forme de précensure. Une Constitution qui garantit la diffusion d’informations, d’idées, d’images et d’opinions en toute liberté et dans le respect des constantes et valeurs de la nation et des droits de la personne». Le président Bouteflika enchaîne, en considérant que la presse, qui «s’est toujours distinguée par son patriotisme et son militantisme», doit s’engager face aux multiples défis. C’est sur la presse que le chef de l’Etat «mise» face aux multiples défis auxquels l’Algérie est confrontée «au plan interne et à d’autres qui la menacent au plan extérieur, à l’instar de plusieurs pays dans le monde». Il appelle ainsi les médias à «vulgariser la véritable image de l’Algérie à l’étranger».
Le président Bouteflika précise que l’attachement de l’Algérie à «sa liberté et à l’indépendance de sa décision l’expose à des campagnes de diffamation, voire à des tentatives de déstabilisation par la fomentation de dissensions, de crises et de problèmes de manière à leur faire accroire que la seule issue est de solliciter leur protection». «Dans le monde d’aujourd’hui, a-t-il souligné, les grands, avides de domination, n’acceptent pas facilement les Etats et les peuples attachés à leur liberté et à leur indépendance de décision».
Le président Bouteflika a également appelé les médias nationaux à contribuer au «changement des mentalités dans notre société et la réforme substantielle en vue de relever les défis de l’heure à tous les niveaux».
H. A.
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