L’attaché culturel iranien dément les rumeurs sur son expulsion
Par R. Mahmoudi – Alors que la campagne médiatique menée par des activistes algériens contre l’attaché culturel de l’ambassade d’Iran à Alger, Amir Mousavi, bat son plein, et au moment où certaines pages sur Facebook et Twitter annonçaient, sur un ton affirmatif, l’expulsion du diplomate sur une décision des autorités algériennes, ce dernier a posté, samedi soir, un message et des photos prouvant qu’il était toujours en poste à Alger.
Dans ce qui ressemble à une note de journal, Amir Moussavi décrit une ballade qu’il a eue avec des amis à travers Alger et qui l’a guidé à visiter des sites historiques et des quartiers populaires, en saluant, au passage, la beauté des paysages et l’accueil chaleureux des citoyens. Il cite la mosquée Katchaoua, «récemment inaugurée par Son Excellence, le président Abdelaziz Bouteflika». Sans contenir un mot sur les folles rumeurs qui circulaient à son sujet sur les réseaux sociaux, ce message, appuyé par des photos prises le jour même, démonte, en effet, toutes les allégations colportées par des activistes inspirés dont l’objectif est, au final, de montrer une preuve d’implication de l’Algérie dans le conflit qui oppose depuis quelques jours le royaume du Maroc à l’Iran.
Le journaliste algérien à la solde de Riyad Anouar Malek est à la tête de cette cabale contre le diplomate iranien. Vendredi, il avait tweeté que «l’étau se resserrait» autour de l’attaché culturel de l’ambassade d’Iran en Algérie et que ses jours étaient «désormais comptés». D’après lui, les autorités algériennes, «agacées par les agissements suspects» du diplomate iranien, auraient exigé son départ et l’auraient obtenu.
Anouar Malek l’accuse, entre autres, de diriger, à partir d’Alger, «une armée électronique» avec des pseudonymes algériens, de manœuvrer pour saborder les relations algéro-saoudiennes et de tisser des relations avec des partis politiques algériens possédant, selon lui, des comptes bancaires à l’étranger.
Plus étrange est le rôle d’un ancien conseiller au ministère des Affaires religieuses algérien, Adda Fellahi, qui, dans un message publié jeudi dernier, demandait ouvertement à Amir Moussavi de démissionner volontairement de son poste d’attaché culturel à l’ambassade d’Iran à Alger, en raison, dit-il, de «ses agissements suspects», «son activisme provocateur» et «ses relations tout aussi douteuses» avec des acteurs de la société civile, qu’il ne cite pas toutefois.
R. M.
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