La CGATA appelle les syndicats à créer un «front antirépression»
Par Hani Abdi – La Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA) s’élève contre la répression systématique des mouvements de protestation des médecins résidents. Le bureau exécutif de la CGATA dénonce «l’attitude des autorités qui s’acharnent contre le Camra et ses adhérents qui montrent une belle leçon de résistance depuis plusieurs mois face à un appareil répressif».
La CGATA estime que «les évènements du dimanche 13 mai à Oran ainsi que ceux du 15 mai à Alger, qui ont vu la matraque, la fouille, le refoulement dirigés contre des Algériens et des Algériennes, nous rappellent les sombres souvenirs où l’indigène devait montrer patte blanche pour parler». Affirmant être elle-même victime de la répression, la CGATA se déclare «solidaire du Camra et ne manquera pas de porter au niveau international le vrai visage de la répression en Algérie contre les organisations syndicales autonomes et les comités autonomes».
La CGATA se dit plus qu’interpellée par ces évènements, d’autant plus qu’il s’agit d’un secteur sensible qui touche la santé de la population. «Cela aurait dû inciter à l’ouverture d’un dialogue fécond, mais force est de constater que la politique suivie a pour conséquence la destruction du secteur public de la santé, comme il a pour conséquence à inciter encore plus la jeunesse algérienne à fuir le pays», a poursuivi la CGATA, considérant que «la riposte à de telles pratiques doit avoir pour base l’unité pour construire un front antirépression afin que les forces de sécurité reviennent à leur tâche constitutionnelle, c’est-à-dire protéger la population et non pas lui interdire de porter haut et fort ces revendications».
H. A.
Comment (3)