L’APW de Béjaïa demande au ministre de l’Intérieur des commissions d’enquête
Par Rabah A. – Réuni mercredi en session extraordinaire, l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa (à majorité FFS) a exprimé son indignation suite à l’interpellation jugée «grave» et «mesquine» de son président, Mehenni Haddadou, par un policier devant l’entrée de l’aéroport Abane-Ramdane, il y a quelques jours.
Décidés à ne pas se taire devant ce «dépassement» et à en faire une affaire politique, les membres de cette Assemblée exigent des mesures administratives et judiciaires «immédiates» à l’encontre des agents responsables de ces attitudes et interpellent le wali pour leur mise en œuvre, et ce «dans le cadre des lois de la République», affirment-ils dans une résolution votée par l’ensemble des groupes qui composent l’Assemblée. Aussi demandent-ils au ministre de l’Intérieur de dépêcher des commissions d’enquête «pour faire toute la lumière» sur ces dépassements qualifiés de «gravissimes» et s’enquérir, en même temps, des «blocages délibérés qui entravent lourdement le fonctionnement de l’APW et le développement de la wilaya».
Les élus se disent mobilisés à faire échec à «toute manœuvre déstabilisatrice» et réitèrent leur engagement à assumer, «pleinement et dignement», toutes les missions qui leur sont dévolues. «Nul ne pourra ébranler notre détermination», s’insurgent-ils.
Pour rappel, la Fédération de wilaya du FFS a déjà dénoncé, dans une déclaration rendue publique, l’interpellation musclée du président de l’APW par un agent de police et demandé aux autorités de prendre des mesures à l’encontre de l’auteur.
Des observateurs de la scène politique locale n’ont pas manqué de relever que cette nouvelle polémique, entretenue par des commentaires à foison sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, intervient dans une conjoncture difficile pour les dirigeants du parti majorité de la wilaya.
Se sentant isolés par la nouvelle direction nationale, suite au dernier congrès extraordinaire, ces derniers mèneraient une lutte de survie dans leur propre bastion.
R. A.
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