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Algérie drogues éradication
Il est urgent de savoir si le réseau à l’origine de cette tentative n’a pas pris racines chez nous. D. R.

Par Sadek Sahraoui – L’affaire des 700 kg de cocaïne saisis au port d’Oran n’a pas encore livré tous ses secrets. Il est certain, à ce propos, que les limiers des services de sécurité doivent être en ce moment en train de travailler d’arrache-pied pour remonter la filière de ce trafic de stupéfiants afin d’y mettre fin durablement. Il est, en effet, urgent de savoir si le réseau à l’origine de cette tentative d’importation de cocaïne n’a pas déjà pris racines chez nous.

La question se pose, d’autant qu’il est régulièrement fait état de consommation de certaines drogues dures dans certains milieux huppés de nos grandes villes. Il est vrai que la consommation de ce type de drogues en Algérie reste pour le moment un phénomène assez marginal. Mais ce n’est pas une raison, en effet, pour ne pas d’ores et déjà prendre des mesures draconiennes pour éradiquer complètement le phénomène et faire en sorte que les routes sud-américaines de la cocaïne ne puissent pas transiter par notre pays.

Le moindre relâchement de l’Etat par rapport au phénomène du narcotrafic risque, en effet, d’être fatal pour la société algérienne. Il suffit de voir de près les ravages déjà causés au sein de notre jeunesse par les quantités astronomiques de cannabis que le Makhzen déverse chaque année en Algérie pour se convaincre que le moment est venu aujourd’hui de faire de la lutte contre la drogue de façon générale une priorité nationale. Il s’agit là même d’une question de sécurité nationale.

L’Etat algérien doit faire preuve à l’égard des trafiquants de drogue de la même détermination qu’elle a observée face au terrorisme. L’affaire des 700 kg de cocaïne saisis au port d’Oran est une alerte qu’il faut prendre très au sérieux. Il est à se demander, d’ailleurs, si le moment n’est pas venu pour le gouvernement de réfléchir à la création d’un service composé de professionnels aguerris et de spécialistes dont la mission serait de lutter uniquement contre le trafic de drogue. De tels services existent actuellement dans tous les pays confrontés à ce phénomène.

Les réseaux internationaux de trafic de drogue disposent de moyens matériels et financiers colossaux. Ils se sont sophistiqués avec le temps et sont aujourd’hui très puissants. Ils sont si puissants qu’ils peuvent acheter des complicités à un très haut niveau et déstabiliser des Etats, ainsi que le prouve l’exemple de l’Amérique latine. Face à une telle machine infernale, il est devenu impératif de se blinder, surtout que l’Algérie évolue dans une région ouverte aux quatre vents et composée d’Etats faillis et parfois hostiles.

S. S.

Commentaires

    Adam
    5 juin 2018 - 22 h 28 min

    Cette affaire est au summum de la gravité, lorsqu’il est utile de faire le lien, par exemple, avec la nature de l’appel fait par le funeste MEHENNI. Il faut garder à l’esprit l’histoire des enfants soldats en Afrique, drogués pour en faire des mercenaires. Est ce une simple affaire de drogue qui coïncidence dans le contexte actuel ou bien cache t-elle un danger mortel ?!

    700 kilos de cocaïne est une quantité qui mérite de pousser les soupçons aux confins du machiavélisme.

    Que Dieu puisse guider les enquêteurs pour démasquer les dessous de cette affaire.

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