Fin du suspense
Par Sadek Sahraoui – Le président Bouteflika est quasiment assuré de succéder à lui-même dans le cas où il déciderait de briguer un cinquième mandat. Cette certitude découle du fait qu’il a bénéficie d’ores et déjà du soutien des deux plus importants partis politiques du pays, le FLN et le RND. Si du côté du Front de libération nationale, il y a longtemps, en effet, que ses dirigeants ne font plus mystère de leur décision d’accorder une nouvelle fois leur confiance à l’actuel locataire du Palais d’El-Mouradia, il s’avère que le parti d’Ahmed Ouyahia prévoit aussi de faire campagne pour un cinquième mandat.
Lors d’une allocution prononcée ce matin devant les membres du conseil national de son parti, Ahmed Ouyahia a tranché la question en assurant, en effet, que le RND a fait le choix d’appeler le Président à briguer un nouveau mandat. Il est donc pratiquement certain que le conseil national du RND terminera ses travaux avec l’adoption d’une déclaration invitant le président Bouteflika à continuer à présider aux destinées du pays.
Maintenant que le FLN et le RND se sont clairement positionnés par rapport à la présidentielle d’avril prochain, il y a tout lieu de s’attendre à ce que le débat sur la prochaine échéance électorale gagne en intensité. Avec sa déclaration de ce matin, le chef du RND a en quelque sorte lancé la campagne présidentielle.
A ce propos, il est certain que les soutiens en faveur de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika vont se faire nombreux, étant donné que beaucoup d’autres formations politiques le soutiennent depuis son accession au pouvoir en 1999 et n’ont depuis pas changé de ligne de conduite. C’est le cas par exemple de Tadjamou Amel Jazaïr (TAJ), le parti d’Amar Ghoul, ou du Mouvement populaire algérien (MPA) d’Amara Benyounès. Et la liste est encore longue. Cela sans compter l’apport des associations de la société civile et des organisations de la famille révolutionnaire.
Avec de tels renforts, il y a tout lieu de penser que la partie est déjà gagnée. Il n’y a plus de place au suspense. Reste maintenant à confirmer que le président Bouteflika veut vraiment rempiler. La balle est désormais dans son camp. Mais dans tous les cas, il reste maître du jeu.
S. S.
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