Abdelghani Hamel quitte la DGSN : un changement et des interrogations

Abdelghani Hamel
Abdelghani Hamel. New Press

Par Karim B. – Rien ne présageait un départ aussi précipité du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) et son remplacement par le colonel Mustapha Lahbiri qui dirigeait la Protection civile. Pas plus tard que ce matin, Abdelghani Hamel faisait une déclaration sur la corruption, dans laquelle il estimait que pour combattre la pègre, «il faut d’abord être propre».

Cette affirmation, somme toute évidente, lui a-t-elle été fatale ? Y a-t-il un malaise quelque part qui eût fait interpréter ces propos comme une attaque contre des personnes précises ou un corps de métier particulier ?

De nombreux faits s’entrechoquent depuis la découverte de la cargaison de cocaïne interceptée par les garde-côtes au port d’Oran. Une tension est perceptible et les interventions de différents responsables politiques et sécuritaires et de magistrats par rapport à cette affaire qui défraie la chronique semblent cacher des éléments qui échappent à l’opinion publique.

Le garde des Sceaux, Tayeb Louh, avait affirmé que personne n’échapperait à la justice dans cette affaire, «quel que soit son rang». Le directeur général de la Sûreté nationale avait été éclaboussé indirectement lorsque des médias avaient affirmé que le nom de son chauffeur principal avait été cité lors du procès. Mais la DGSN s’était empressée de préciser que le chauffeur en question était rattaché au parc de la Sûreté nationale et n’était pas spécialement lié à Abdelghani Hamel.

La déclaration du DGSN était-elle une réponse à des parties qui chercheraient à le mouiller ? Il est clair que Hamel ne parlait pas dans le vide, d’autant que c’est la première fois depuis qu’il est à la tête de la DGSN – et même avant – qu’il sort du cadre protocolaire et lance une flèche incisive vraisemblablement à ses détracteurs. Qui sont-ils ? Pourquoi lui en veulent-ils ? Tenu par l’obligation de réserve, il ne faudra pas s’attendre à des explications du très discret désormais ex-directeur général de la Sûreté nationale.

Ce limogeage inattendu épaissit davantage le brouillard qui empêche une vision claire de la situation politique qui prévaut dans le pays à quelques mois de la présidentielle de 2019.

Que se passe-t-il dans la maison Algérie ? Y a-t-il le feu ?

K. B.

Comment (70)

    SMCO
    28 juin 2018 - 23 h 26 min

    Il faut se poser la question de savoir depuis quand and combien d’opérations de ce genre sont passées inaperçues? Il n’y a aucun doute ces transferts de drogues a grandes échelles ne se font pas par le petit trafiquant, car de part l’envergure de ces opérations a l’échelle internationale, qu’il faut déduire que c’est un travail qui se fait sous la bénédiction/collaboration des bien-placés dans les rouages des instances de l’état pour ne pas dire les intouchables. Comment se fait-il que le DGSN se trouve limoge juste après la découverte de cette affaire et que signifie: pour combattre la pègre, il faut d’abord être propre? Cette expression a une relation directe avec l’événement en question.

    mouatène
    28 juin 2018 - 9 h 33 min

    mesdames et messieurs bonjour. tous ceux qui ont connu Monsieur Hammel savent que c’est un homme honnete et intègre. sa déclaration confirme ce que j’avance. je ne penses pas qu’il y aurait qui pourrait nuire à sa personne. maintenant, en politique toutes les histoires se ressemblent et c’est facile d’accuser ou de blanchir. la justice n’est pas une science exacte. dans cette affaire, un présage à l’horizon dit que dans quelques semaines les chouyoukh des deux chambres auront à se prononcer par OUI ou par non à la création de deux fonctions de l’état. vice président et ministre de la défense pour l’avenir. qui vivra verra. il y a beaucoup à dire mais le peu en vaut la chandelle.

    Anonyme
    28 juin 2018 - 8 h 52 min

    oui il y a le feu dans le périmètre des dirigeants du pouvoir ! et la réaction internationale va suivre sans sommation avec un sauve qui peut sa peau ! le pouvoir est dans une situation infréquentable ! les hommes du pouvoir attentent et scrutent l horizon d une information de l extérieure ! De l intérieure ils savent que le peuple algerien est impuissant face a la corruption du système ; mais la lame de fond viendra de l international! d ou ? tous le monde préparent ses valises ! l Espagne n a pas livrer ses secrets et l UNION EUROPÉENNE va demander des informations sur cette connexion Algérie qui a ou déjà éclabousse les pontes du système ! EL HAMEL a trop dit dans ses résumés propos ! la haut commencent les nuits blanches ! allah yester el bled et il est temps d un changement radical du régime !

    Lghoul
    28 juin 2018 - 7 h 55 min

    @Dzezair – Ce trafique n’avait pas “de but d’acheter des armes en Libye”. Seul Dieu sait combien de tonnes de ce même poison sont déja rentrées au pays. Alors moi je dira que ce trafique a trois buts principaux:
    1/ Bourrer les comptes devises off-shore de la mafia tentaculaire qui est a tous les échelons de nos institutions.
    2/ Acheter les mercenaires au sommet qui sont prêts a vendre le pays, leur honneur et le peuple algérien pour quelques dollars ou euros de plus.
    3/ Empoisonner notre jeunesse et notre population pour que personne ne puisse être en bonne santé et éduqué pour se rendre compte de sa situation, pour ensuite mener le bateau Algérie vers l’inconnu ou ça les arrange. Faite l’analogie avec le maroc et vous verrez pourquoi le peuple marocain est en train de se désintégrer. Les deux forces des deux côtés de la frontière sont sur la même longueur d’onde et ont les mêmes buts: Transformer les deux peuples en escalves eternellement soumis. Ils ont horreur des peuples qui posent des questions ou voudraient améliorer leurs conditions. Ils voudraient que les gens consomment de la drogue, rejoingnent les mosquées pour prier Dieu et attendre la mort et être hereux de vivre dans la pauvreté car c’est le “mektoub” qui a voulu cela. Pendant ce temps, ils se la coulent douce a paris, Genève, londres et les Bahamas. Voila malheureusement la réalité. Les histoires a dormir debout de la “Libye et du sionisme” et de tout le tralala ne tiennent plus debout quand des gens du sérail sont mis en cause. C’est clair: Notre pays est miné de l’intérieur par des mercenaires inhumains, qui ne respirent que pour l’argent, le pouvoir et l’influence. Ces gens n’ont ni nationalité et ni religion. Ils sont une fratérnité impitoyable froide et sans sentiments.

    Dzézaïr
    27 juin 2018 - 19 h 23 min

    Ce trafic avait pour but d’acheter des armes en Libye et ailleurs sur le marché au noir afin de perpétré une déstabilisation de l’Algérieet tout cela en complicité avec des officines étrangères spécialisé dans la déstabilisation des pays.
    Les chefs de réseaux algériens vivant en Algérie mêlés à cette très grave tentative de déstabilisation cette fitna avaient pour promesses d’occuper led plus hautes instance du pays si leurs plans avaient fonctionné.
    Ces traitres gravitent tous autour du pouvoir.

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