Mohamed Aïssa défend l’imam algérien de Toulouse accusé d’antisémitisme
Par Lina S. – Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a qualifié les accusations d’antisémitisme dont fait l’objet l’imam de la mosquée de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, l’Algérien Mohamed Tataï, «d’allégations mensongères». «Cet imam n’est pas un envoyé du ministère des Affaires religieuses, mais relève plutôt de l’institution de la Mosquée de Paris», a indiqué Mohamed Aïssa dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de clôture de la saison du Centre culturel islamique. «L’imam Mohamed Tataï est le fils d’une famille d’Oulémas dont l’éducation ne lui permet pas d’être à l’opposé des valeurs du pays qui l’accueille», a-t-il ajouté.
L’imam Mohamed Tataï, qui avait suscité une polémique suite à des propos controversés qu’il a tenus sur les juifs lors d’un prêche en 2017, a dénoncé une manipulation et accusé les personnes qui ont fait circulé sa vidéo sur les réseaux sociaux d’avoir sorti ses propos de leur contexte et de les avoir détournés de leur sens. «C’est une trahison de mes propos», a-t-il expliqué au quotidien français La Dépêche du Midi. «Et si ceux qui ont diffusé ces extraits n’ont pas le courage de s’excuser, moi je présente mes excuses à tous ceux qui ont pu se sentir offensés, notamment nos amis de confession juive», a-t-il ajouté.
L’imam algérien a salué la «réaction sage des représentants de la communauté juive locale», tout en affirmant, par ailleurs, avoir reçu des menaces. Il a précisé que son prêche «faisait référence à un texte religieux sur la fin des temps, que provoquerait une guerre entre juifs et musulmans» et qu’«il fallait tout faire pour ne pas en arriver là».
L’imam Mohamed Tataï «a toujours appelé dans ses prêches au respect de toutes les communautés religieuses, et en particulier de la communauté juive qu’il évoque constamment en termes favorables et avec laquelle il entretient d’excellents rapports», a affirmé, pour a part, le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui met en avant «l’engagement exemplaire» de cet imam «en faveur du vivre-ensemble».
L. S.
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