Migrants subsahariens : l’AFP et Reuters s’acharnent contre l’Algérie
Par R. Mahmoudi – La campagne internationale contre l’Algérie sur la situation des migrants subsahariens se poursuit inlassablement, en dépit de tous les démentis officiels émanant du gouvernement algérien. Après les communiqués fielleux des ONG occidentales, c’est au tour des agences de presse d’essayer d’enfoncer l’Algérie et d’ajouter à la pression diplomatique qui s’accentue.
Ce n’est sans doute pas un hasard si deux agences internationales, l’AFP et Reuters, publient le même jour deux comptes-rendus différents, reprenant in extenso le même scénario largement usité par les ONG, décrivant une situation dramatique de ces migrants «pourchassés» par les autorités algériennes et «abandonnés» dans le désert, avec tout le décor stéréotypé.
Ainsi, selon l’agence française, 600 migrants subsahariens «expulsés» d’Algérie ont été «sauvés» dans le désert au nord du Niger. D’après le témoignage d’un «responsable municipal» de la ville nigérienne Agadiz, cité par l’AFP, mais qui a préféré garder l’anonymat, les migrants en question «ont été conduits vers les frontières et ont été abandonnés là-bas, avec si peu de vivres et d’eau». Ils auraient ensuite continué à marcher sur un trajet de 50 kilomètres avant d’être secourus. L’auteur du compte-rendu relève la présence de «beaucoup d’enfants, de femmes et de malades».
De son côté, l’agence britannique, citant l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), indique que 391 migrants originaires de 16 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre étaient arrivés vendredi à Assamaka, une localité nigérienne «après avoir été interpellés dans plusieurs villes algériennes». Un membre de l’OIM, seule source de Reuters, enfonce le clou en soutenant avoir entendu certains migrants dire que «leurs téléphones mobiles ont été confisqués» et que «leurs conditions étaient précaires, peu de nourriture et d’eau, dans des locaux exigus». «Ils ont été acheminés dans des camions au-delà de la ville d’In Guezzam et obligés à traverser la frontière à pied, y compris les familles, les femmes enceintes et les enfants», s’alarme-t-il.
R. M.
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