Le MSP s’écarte de l’opposition et retourne dans le giron du pouvoir ?
Par R. Mahmoudi – Loin d’être démotivé par les attaques qui le ciblent, le MSP se sent galvanisé pour poursuivre ses consultations avec les acteurs politiques, et occuper ainsi la scène. Après ses rencontres avec Amara Benyounes et Ali Benflis, Abderrazak Mokri veut élargir ses consultations, et aller notamment à la rencontre des dirigeants des deux principaux partis de la coalition gouvernementale, à savoir le FLN et le RND, pour leur proposer son projet de «consensus national», même s’il devine à l’avance leur réponse.
Le patron du FLN avait, pour rappel, vigoureusement critiqué l’appel lancé par Mokri à l’adresse de l’institution militaire, lui suggérant d’accompagner une période de transition qui devrait aboutir à l’élection d’un président de la République consensuel et la désignation d’un chef de gouvernement tout aussi consensuel.
L’information a été révélée par le porte-parole du MSP, Abdelkader Bendjamia, qui affirmait dans une déclaration samedi, que son parti, avait pris contact avec Ahmed Ouyahia, en tant que secrétaire général du RND, et Djamel Ould-Abbès, secrétaire général du FLN, en vue d’organiser des rencontres, dans le cadre de l’initiative lancée par le parti islamiste à l’adresse de l’ensemble de la classe politique «sans exclusive».
Le porte-parole du MSP a expliqué que l’implication des partis pro-pouvoir dans cette démarche de consensus est «la plus importante», du fait que leur éventuel accord permettra la mise en œuvre «immédiate» de l’initiative.
Pour montrer plus de souplesse dans sa démarche, en vue de rallier un maximum de partenaires politiques, le MSP s’engage à respecter les échéances électorales telles que fixées par la Constitution.
R. M.
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