Comment Khelil et Hemche ont fait main basse sur le pétrole
Algeriepatriotique détient des documents d’une extrême gravité sur l’affaire Sonatrach. Ces documents, qui sont actuellement en phase d’analyse par des experts, révèlent comment l’ancien ministre Chakib Khelil et son homme de main Réda Hemche, cité dans le procès en cours d’instruction, ont fait main basse sur le secteur des hydrocarbures, avec des complicités algériennes et étrangères. Toute une série de mécanismes, aussi ingénieux que machiavéliques, avait été mise en place pour détourner une partie de l’argent du pétrole par divers moyens et canaux. «Le nom de Réda Hemche était inséparable de celui du ministre de l’époque», a indiqué à Algeriepatriotique un ancien cadre supérieur de la compagnie nationale dont les principaux dirigeants sont aujourd’hui derrière les barreaux. «Personne ne connaissait la fonction officielle de ce responsable fantomatique dont le nom faisait trembler jusqu’aux murs de la direction générale à chaque fois qu’il était prononcé», raconte notre source, aujourd’hui à la retraite. «Des bruits couraient que Hameche avait été placé par Chakib Khelil pour diriger la société selon ses desiderata et conformément à un plan préétabli pour profiter de la manne pétrolière», précise encore notre interlocuteur qui souligne que «Mohamed Meziane, censé être le premier responsable du Groupe, était complètement effacé devant le proche de Khalil au point que celui paraissait comme étant le véritable PDG de Sonatrach». Au milieu des années 2000, et alors que Chakib Khelil était qualifié d’«homme du Président», les premiers scandales commençaient à éclabousser celui dont on dit qu’il serait également «l’homme des Américains». Un qualificatif qui lui collera davantage suite à l’affaire de la société mixte algéro-américaine Brown and Root Condor (BRC) qui se verra confier pas moins de 27 projets par Sonatrach, pour un montant global de 73 milliards de dinars, et ce, sans passer par un avis d’appel d’offres, violant le décret présidentiel 02/250 relatif à la réglementation des marchés publics. Ces contrats «clés en main» étaient concoctés par Chakib Khelil et leur «suivi» confié à Réda Hemche qui, de son côté, actionnait tous les leviers de Sonatrach pour les faire aboutir, soit avec la complicité du PDG et des vice-présidents, soit en dépit de leur volonté. Algeriepatriotique révélera tous les détails de ce dossier explosif devant lequel même l’affaire Khalifa pourrait apparaître comme une vétille.
M. Aït Amara
Comment (19)