Le fameux article 87 bis du Code du travail abrogé
Décrié par des millions de travailleurs, l’article 87 bis du Code du travail a été abrogé. Cette nouvelle a été annoncée par le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, à l’université d’été du Parti des Travailleurs clôturée lundi soir à Blida. Cheval de bataille depuis plus d’une quinzaine d’années de la Centrale syndicale, l’abrogation de cet article sonne comme une victoire pour les travailleurs, surtout pour ceux qui continuent à percevoir des salaires de base de moins de 10 000 DA. Et ils sont fort nombreux. Rien que dans les corps communs, ils sont plus de 500 000 employés. La suppression de cet article va mettre fin aux salaires de base inférieurs au Salaire national minimum garanti (SNMG) fixé depuis janvier 2012 à 18 000 DA. L’article 87 bis précisait la structure du SNMG, qui est composé du salaire de base et des indemnités et primes de toute nature. Son abrogation va permettre une évolution automatique des salaires de base pour atteindre au minimum le SNMG. Le gouvernement hésitait des années durant à l’abroger à cause de son impact financier très lourd à supporter. Il aurait été estimé en 2008 à 500 milliards de dinars. Selon Sidi-Saïd, une commission tripartite se penche actuellement sur l’évaluation de l’impact financier de cette décision qui a été prise, faut-il le souligner, avant même que le nouveau Code du travail ne soit prêt. Les négociations entre le gouvernement, l’UGTA et le patronat achoppent sur le point relatif au contrat de travail. Le patronat veut généraliser les CDD, alors que l’UGTA s’y oppose. Le projet, en chantier depuis 2010, est à l’arrêt depuis pratiquement le début de l’année 2012.
Sonia B.
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