FFS : Hocine Aït-Ahmed à Alger avant la fin du mois ?

Le président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït-Ahmed, serait à Alger avant la fin du mois en cours, a-t-on appris d’une source proche de ce parti. Son déplacement, pour le moins inattendu, serait directement lié aux élections législatives auxquelles prendra part sa formation politique et au lancement de la campagne électorale à laquelle il semblerait vouloir assister. Vivant depuis de longues années dans son «exil» à Lausanne, en Suisse, d’où il continue de diriger son parti fondé en 1963, Hocine Aït-Ahmed s’investit «énormément» dans le prochain scrutin, a ajouté notre source. Un scrutin auquel il attache beaucoup d’espoirs. La participation du FFS à ces élections – qu’il a boycottées pendant toute une décennie -, Aït-Ahmed l’a qualifiée de «tactique». Convaincu de la justesse de ce choix, le leader du plus vieux parti de l’opposition avait dit n’avoir de leçons à recevoir de personne. Ni en politique ni en démocratie et en militantisme ni encore moins en patriotisme ou en «takbaylit». Cette réponse a été adressée par le chef du FFS aux partisans du boycott qui l’accusaient de compromission. «Nous n’avons aucune leçon à recevoir ni de ceux qui veulent nous apprendre comment défendre notre parcours – qu’ils n’ont pas – ni de ceux pour qui l’engagement ne fut qu’une alternance de trahisons. Trahir une cause puis une autre avec l’irresponsabilité politique, l’outrance verbale et le mensonge comme seules constantes», a-t-il souligné dans un message envoyé à l’occasion de la tenue du dernier conseil national du son parti. Agé de 86 ans, cet opposant politique et figure historique de la Révolution a vécu peu en Algérie indépendante. Mais il reste connecté à la réalité du pays, tiennent à assurer ses partisans et farouches défenseurs. Certains cadres militants du parti attendent son arrivée pour lui transmettre leurs doléances notamment par rapport aux choix contestés de candidatures pour les prochaines législatives. Des choix qui ont été vivement dénoncés notamment dans des wilayas aussi importantes sur le plan électoral que Tizi Ouzou et Béjaïa. Des cadres militants ne figurant pas sur les listes de candidature ou mal classés sur les mêmes listes n’ont pas hésité à exprimer publiquement leur mécontentement. Aït-Ahmed aura ainsi à se pencher sur cette question et bien d’autres problèmes qui minent son parti.
Sofiane B.