Nicolas Sarkozy, rédacteur en chef d’Al Jazeera
Al Jazeera vient de se voir intimer l’ordre de ne pas diffuser les images des tueries de Toulouse, par le président français Nicolas Sarkozy. Et dans le respect total du principe de l’obéissance du subordonné au chef, le directeur algérien de la chaîne sioniste domiciliée au Qatar s’est rangé sans mot dire, sur instruction de son employeur. Les millions de téléspectateurs n’auront donc pas droit aux images sanguinaires auxquelles, sadisme oblige, cette arme de désinformation massive nous a habitués. La France, ce n’est ni la Libye ni la Syrie ; la France, c’est un pays civilisé où la police tue sans qu’aucune goutte de sang coule dans les canaux satellitaires. Les serpillères passent d’abord, les automates d’Al Jazeera ensuite. Si la chaîne Al Jazeera exerce une force d’attraction aussi importante sur des millions d’Arabes, c’est parce que les stratèges américains qui l’ont conçue exclusivement pour le Monde arabe – sa version anglophone enregistre des taux d’audience médiocres –, ont emprunté ses programmes visant à tromper l’opinion publique des films d’épouvante dont le but est de créer un sentiment de peur et d'angoisse chez le spectateur. Dans le cas d’Al Jazeera, les zombies sont remplacés par les peuples yéménite, libyen, tunisien, égyptien et syrien, et les vampires par les dirigeants arabes. Les metteurs en scène, eux, jusque-là tapis dans l’ombre, commencent à se dévoiler. Le président français en est un.
M. Aït Amara
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