Interdit de quitter le territoire national, le PDG de Djezzy s’enfuit
Le PDG de Djezzy, Tamer El-Mahdi, ne s’est pas présenté à l’audience du tribunal ce matin où il était convoqué. Des sources sûres indiquent qu’il a quitté l’Algérie alors qu’il est sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national, depuis plus d'une année, et d’une peine de deux ans de prison ferme. Cette exfiltration suscite des interrogations sur les réelles intentions des patrons d’Orascom Telecom Algérie depuis leur installation controversée en Algérie. «algeriepatriotique», qui n’a pas cessé d’alerter l’opinion publique sur les fraudes massives de ce groupe mafieux, a été pratiquement le seul média à publier l’information donnée par l’agence officielle APS qui reprend les propos da l’avocat de la Direction générale des impôts, selon lesquels le Tribunal administratif d'Alger a rejeté quatre actions intentées par Orascom Telecom Algérie visant l'annulation des redressements fiscaux évalués à plus de 44 milliards de dinars, imposés à la firme égyptienne en 2010 après une vérification de sa comptabilité par la Direction des grandes entreprises (DGE) relevant de la Direction générale des impôts. Cette occultation de toute information révélant les frasques de la société de Naguib Sawiris a de quoi susciter des interrogations sur l’engagement de certains confrères, bien qu’OTA ait porté une grave atteinte aux intérêts de l’Algérie en montant une gigantesque opération de fuite de capitaux via des filiales créées dans plusieurs paradis fiscaux en Europe et servant à faire écran à ses affaires scabreuses. Par ailleurs, «algeriepatriotique» a appris de sources proches de la justice qu’une enquête sera diligentée pour déterminer les complicités dans l’exfiltration de celui dont les passeports britannique et égyptien comportent deux noms différents. La même source ajoute que la fuite de Tamer El-Mahdi ne règlera rien à sa situation de condamné, puisque la justice algérienne lancera un mandat d’arrêt international à son encontre au moment opportun et suivant les procédures normales. Nous y reviendrons.
M. Aït Amara
Comment (3)