Comment le PT a fait perdre 30 millions aux grévistes de Cevital
La grève de la faim entamée par 16 ex-employés licenciés de Cevital de Béjaïa, et qui en est à son douzième jour, était sur le point d’être réglée avant qu’une délégation du Parti des travailleurs (PT), venue d’Alger et apparemment bien instruite, ne vienne la relancer, apprend-on de source proche de l’unité. Ainsi, les responsables de Cevital, conduits par le fils même d’Issad Rebrab, Malik, accompagnés de plusieurs directeurs centraux, avaient réussi, il y a quelques jours, à trouver un compromis avec les grévistes, qui réclamaient leur réintégration, en leur proposant une «réparation» de 300 000 DA chacun, proposition qui avait été acceptée immédiatement par les contestataires. Mais ces derniers se sont vite ravisés suite à une visite que leur a rendue une délégation du PT, suivie d’une autre du PST. Les cadres du PT les auraient encouragés à continuer leur action et leur auraient suggéré d’exiger une indemnité de 5 millions de dinars, arguant que la direction du groupe Cevital «est en position de faiblesse». Les travailleurs grévistes ont non seulement reçu une fin de non-recevoir à leur demande, jugée démesurée, mais ils ont surtout amené la direction de Cevital à annuler tous les engagements pris en leur faveur auparavant. Les grévistes, ayant été recrutés comme contractuels et n’ouvrant pas droit à quelque réclamation d’indemnités, selon la législation en vigueur, ont été piégés par le parti de Louisa Hanoune qui leur a fait perdre un pécule qui les aurait aidé à tenir le temps de retrouver un nouvel emploi.
Ghania B.
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