Quatorze partis décident de boycotter le nouveau Parlement
Quatorze partis politiques ont pris la décision de boycotter les travaux du futur Parlement qui sera installé le 26 mai, a-t-on appris d’une source bien informée. Réunis aujourd’hui au siège national du parti d’Abdellah Djaballah, à Bouchaoui (Alger), ces partis ont créé ce qu’ils ont appelé «le Front politique pour la sauvegarde de la démocratie». La réunion devait regrouper vingt formations politiques. Mais six partis, qui ont eu zéro siège dans la nouvelle Assemblée, se sont rétractés à la dernière minute. Aucun motif n’a été fourni pour justifier leur défection. Ces 14 formations politiques, qui constituent un «bloc de refus», pèsent très peu au sein du nouveau Parlement. Elles disposent de 28 sièges sur les 462 que compte l’APN. «La décision a été prise après plus de quatre heures d’âpres discussions», a indiqué notre source. Certains partis, comme le Front du changement d’Abdelmadjid Menasra, voulaient radicaliser leur action en se retirant carrément de l’Assemblée. Mais la majorité des participants ont opté pour le boycott des travaux. Ces formations réitèrent ainsi leur rejet des résultats des élections législatives du 10 mai dernier, proclamées par le Conseil constitutionnel. Pour elles, la nouvelle assemblée est «illégitime». Les principaux partis ayant pris part à cette réunion sont le Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdallah Djaballah, le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati, le Front du changement de Menasra, le parti El-fedjr El-Djadid de Tahar Benbaïbeche, le Front de l'Algérie nouvelle (FAN) de Djamel Benabdesslam, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Said, le Mouvement El-Infitah, le Parti de la justice et du manifeste, le Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD) de Mme Chalabia Mahdjoubi, le Mouvement national pour la nature et le développement, le Mouvement des nationalistes libres et le Front de la bonne gouvernance de Aissa Belhadi. La défection du PT et de l’Alliance de l’Algérie verte (MSP-El Islah-Ennahda) a réduit considérablement l’impact de cette démarche.
Sonia B.