L’espion algérien condamné à quatre années de prison
Le tribunal criminel près la Cour d'Alger a condamné, ce dimanche, Skander Senani, poursuivi depuis 2010, à quatre ans de prison ferme pour «intelligence au profit d'agents de pays étrangers au préjudice de la position diplomatique et militaire de l'Algérie et de ses intérêts économiques». Selon l'arrêt de renvoi, l'affaire remonte au 7 mai 2010, lorsque le mis en cause, Skander Senani, a été arrêté par les services de sécurité algériens suite à des informations, selon lesquelles le prévenu, de retour sur le sol national en provenance de la Libye, avait contacté l'ambassade de France à Annaba, demandant les coordonnées de l'ambassade de Suisse à Alger, pour fournir à cette dernière des informations secrètes concernant le régime libyen déchu. L'enquête a révélé que l'accusé, de nationalité algérienne, avait effectivement contacté le siège de l'ambassade de Suisse à Alger, où il avait séjourné pendant un mois. L’homme a divulgué aux autorités suisses des informations secrètes et sensibles concernant plusieurs cadres et dirigeants de l'ancien régime libyen. L'accusé, qui était chargé de superviser les résidences d'Hannibal Kadhafi, en Libye, depuis 2008, a reconnu, lors de l'enquête et l'audience, «avoir effectivement contacté les ambassades de France et de Suisse et fourni à ces dernières des informations secrètes relatives à l'ancien régime libyen». Il a indiqué, lors de l'enquête judiciaire, que «les responsables de l'ambassade suisse lui ont proposé l'asile politique et d'autres services et lui ont offert un téléphone portable, une puce et une somme d'argent, avant de le laisser tomber pour des raisons qu'il ignore». Il a expliqué son comportement par une volonté de vengeance contre Hannibal Kadhafi et certains cadres libyens prétendant avoir été chargé par le fils de l'ancien dirigeant libyen d'exécuter un attentat contre l'aéroport de Genève».
Agence
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