Le terroriste Mourad Dhina devant la justice française ce mercredi
C’est ce mercredi 6 juin, à partir de 14h, que se tiendra l’audience de l'ancien membre du FIS dissous et membre fondateur du mouvement Rachad, Mourad Dhina, au Palais de justice de Paris. Installé en Suisse depuis plus de 20 ans – un pays qui a offert l’asile à un grand nombre de terroristes islamistes –, Dhina a été arrêté à l'aéroport parisien d'Orly le 16 janvier, en exécution d'un mandat d'arrêt international lancé par la justice algérienne. Il est accusé d'avoir participé à des actes terroristes entre 1997 et 1999, ainsi que pour son enrôlement à un groupe armé activant à Zurich. Suite à la demande d’extradition présentée par Alger, la France a maintenu Dhina incarcéré à la prison parisienne de la Santé. Les autorités helvétiques, qui ont toujours assuré aide et soutien à cet ex-membre de l’ancien parti extrémiste, persévèrent dans leur solidarité indéfectible envers la nébuleuse intégriste en prétendant que les accusations portées contre ce terroriste «n'ont aucun fondement». Le Comité FreeMourad a, de son côté, appelé à un rassemblement devant le Palais de justice le 6 juin, de 10h à midi, lit-on sur leur site officiel de ce comité créé par Rachad, une organisation pilotée à partir de Londres. En Algérie, des dizaines de journalistes et d’intellectuels ont diffusé une pétition appelant à «juger le terroriste Mourad Dhina», accusé d’être «responsable de l’assassinat de centaines de journalistes, intellectuels, syndicalistes et personnalités politiques» algériens. Pour les signataires de la pétition, Mourad Dhina «pense induire en erreur l’opinion publique occidentale (…) en se disant docteur et chercheur. Or, son niveau universitaire, aussi élevé soit-il, ne signifie guère qu’il ne peut être un terroriste de grande envergure, à l’image du chef d’Al-Qaïda Ayman Al-Zawahiri qui est, lui aussi, docteur». «Le terroriste Mourad Dhina aurait pu bénéficier des mesures de clémence légales décidées par les autorités algériennes s’il n’avait pas du sang de centaines de victimes sur les mains, sans oublier les cargaisons d’armes et de munitions qu’il a fait parvenir au groupe terroriste sanguinaire GIA, sachant que ce dernier a commis des massacres collectifs de milliers de citoyens algériens», rappellent enfin les nombreux signataires de la pétition publiée par plusieurs médias algériens.
Hasna B.
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