Egypte : l’armée met en garde contre les tentatives de violence
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a mis en garde contre toutes tentatives de nuire aux intérêts nationaux, alors que les manifestations de masse se poursuivent pour le quatrième jour consécutif vendredi contre la dissolution du parlement et la publication d'une déclaration constitutionnelle supplémentaire. «Publier une déclaration constitutionnelle supplémentaire est une mesure nécessaire pendant cette période critique de notre nation», a affirmé le CSFA dans un communiqué. «Les verdicts rendus par le pouvoir judiciaire doivent être obéis, et leur désobéir est un crime qui devrait être puni par la loi», a ajouté le communiqué. Le conseil a déclaré que les annonces anticipées du second-tour par les campagnes des candidats étaient injustifiées et avaient mené aux divisions et troubles actuels. Toute tentative de nuire aux intérêts publics et privés sera appréhendée strictement et fermement par la police et l'armée en accord avec la loi, a précisé le CSFA. Des dizaines de milliers d'Egyptiens ont manifesté ces derniers jours sur la place Tahrir du Caire vendredi pour protester contre la déclaration constitutionnelle supplémentaire publiée par l'armée au pouvoir. La manifestation a été initiée par les Frères musulmans, les salafistes, ainsi que d'autres groupes, qui considèrent la déclaration constitutionnelle supplémentaire du Conseil suprême des Formes armées (CSFA) comme un coup d'Etat contre la démocratie. Le 14 juin, la Cour constitutionnelle suprême a jugé le parlement actuel non constitutionnel et l'a dissous. Le conseil militaire au pouvoir a publié une déclaration constitutionnelle supplémentaire après la dissolution du parlement. D'après le document, le CSFA exercera les pouvoirs législatifs jusqu'à ce qu'un nouveau parlement soit élu. Les amendements de la déclaration constitutionnelle donnent des pouvoirs importants au CSFA. Le CSFA devrait également former un nouveau panel en l'espace d'une semaine pour rédiger une nouvelle constitution en trois mois si une raison empêche l'assemblée actuelle de remplir sa mission. Le document précise que la nouvelle Constitution devait être soumise à référendum en l'espace de 15 jours après sa rédaction, et que des nouvelles élections législatives devaient être organisées en un mois après l'approbation de la nouvelle charte.
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