La blague du siècle !
Le ridicule ne tue pas, certes, mais il blesse. Des jeunes, en droit de connaitre la vérité sur l’histoire de l’Algérie indépendante, donc contemporaine, ont interpellé publiquement le général à la retraite Khaled Nezzar sur l’assassinat de feu Mohamed Boudiaf. C’était au cimetière d’El-Alia. Ces jeunes, manipulés ou pas (par qui ?), avaient cette verve de parler d’un homme qui a servi l’Algérie. Sans plus. La chose devait être prise telle quelle. C’est à dire rapportée par la presse comme une info, un évènement ou encore, mieux, comme cette envie de participer au débat, de l’ouvrir davantage et d’en apprendre afin de tirer des dividendes pour faire connaitre la vérité aux générations futures. Après quoi, un Algérien a bien le droit d’aborder son compatriote sur le sol algérien. Mais comme «trop de blagues tuent la blague», la mauvaise foi s’en est mêlée : «Le général Khaled Nezzar a été malmené.» Quel «scoop» ! Pardon, encore une blague du siècle ! Après un «émir» terroriste qui dépose plainte contre un journaliste, la justice suisse qui interroge le même général sur les évènements de la décennie noire alors que l’Europe entière abritait les commanditaires des attentats sous le couvert de l’asile politique, ou encore des citoyens humiliés par des repentis, voilà qu’un dialogue entre M. Nezzar, un général algérien à la retraite, et des jeunes Algériens se transforme en altercation verbale par un pseudo-journal électronique qui, autrefois, s’opposait à tout ce qui bougeait en Algérie à partir de l’étranger, devient docile par la force de l’argent et crée une «information». Bizarre, quand on sait que M. Nezzar a, de tout temps, répondu, en toute lucidité et responsabilité, aux questions qui lui sont posées, que ce soit en Algérie ou à l’étranger. Mais la désinformation a ses limites. Y compris lorsqu’on veut plaire à une ambassade, à celui qui délivre des visas ou une carte de séjour et, pourquoi pas, aux ennemis de l’Algérie tout simplement. Une Algérie qui célèbre, dans quatre jours son 50e anniversaire de l’Indépendance, et rend hommage à ses martyrs et à ceux qui sont morts durant la décennie noire que nul ne voudrait revivre. Plus clair : certains n’aiment pas les hommes qui délivrent leur pays du chaos.
Yanis B.
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