20 000 gardes communaux protestent à Blida

Après Alger, c’est Blida. Les gardes communaux refusent d’abdiquer. Ils poursuivent ainsi, en dépit de tout, leur mouvement de protestation pour exiger un statut digne et à la hauteur des «sacrifices» qu’ils ont consentis durant la décennie du terrorisme. Pas moins de 20 000 des 94 000 gardes communaux que compte le pays se sont rassemblés aujourd’hui devant la délégation de la garde communale de Blida. Dénonçant leurs conditions de travail difficile et leur avenir incertain, ces gardes communaux, qui semblent plus que jamais décidés à aller au bout de leurs revendications, arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «On veut un statut digne», «Y en a marre des promesses sans lendemain» ou encore «Nous ne demandons pas l’aumône mais nos droits». Ils disent ne plus croire aux promesses verbales des responsables, à leur tête, celles du ministre de l’Intérieur qui s’est pourtant engagé au début de cette semaine à prendre en charge leurs revendications. Cet engagement du premier responsable du secteur n’a nullement apaisé les gardes communaux qui jurent de «ne plus quitter le terrain de la protestation» avant d’obtenir des engagements écrits de la part du ministre. «Le silence des autorités au sujet de nos revendications et la suite réservée à notre dossier ont créé un climat d’inquiétude et d’incertitude au sein du corps. L'ensemble des gardes communaux se trouve dans l'embarras absolu. Les engagements et les promesses des autorités restent des paroles. Aucune suite n'a été donnée à nos revendications transmises aux responsables en charge du dossier», peste un de ces gardes communaux en colère. «Le DGSN s’est engagé l’année dernière à défendre notre dossier auprès de la tutelle, à savoir le ministère de l’Intérieur. Mais plus d’une année plus tard, rien de concret n’a été fait pour nous arracher de ces conditions de travail précaires», poursuit-il, tout en souhaitant que les plus hautes autorités vont s’intéresser à ce corps qui a servi dans la lutte antiterroriste mais qui se trouve aujourd’hui complètement «abandonné».
Sonia B.

 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.