Le FFS revient-il à la raison ?
Les opposants à la direction actuelle du FFS veulent le retour à la ligne originelle de leur parti résumée, il y a plus de vingt ans, dans le slogan «ni Etat policier ni Etat intégriste». Le FFS a souvent eu tendance à négliger le deuxième terme de cette double négation, c'est-à-dire le front anti-intégriste. Pis encore, les organisateurs de ce qu’ils appellent le «meeting de l’espoir», prévu jeudi 12 juillet à Tizi Ouzou, estiment que la direction actuelle du FFS est sur la voie de l’abandon de toute la ligne traditionnelle du parti qui comprend également la revendication d’une assemblée constituante. Le FFS n’est pas n’importe quel parti. C’est le premier parti d'opposition, né dans une région frondeuse et présidé par un chef historique de la lutte de Libération nationale, autant de symboles qui prennent encore plus de signification dans le contexte du cinquantenaire de l’Indépendance. La contestation actuelle est-elle une forme de désaveu d’Aït-Ahmed ? Est-ce la fin de règne pour le zaïm ? Est-il malade au point où une sorte de guerre de succession est fébrilement préparée avec pour enjeu son héritage politique ? Les questions qui s’accumulent sont amplement justifiées par le silence inexpliqué du président du FFS.
Ramdane Ouahdi