Un hymne haineux et servile
Contrairement à l’hymne national algérien qui est un chant patriotique glorifiant la Révolution de tout un peuple contre la colonisation française, celui de la Grande-Bretagne se présente comme un poème lyrique non point à la gloire d'un idéal, d’une cause noble, mais d’une seule personne : la reine. Le texte traduit une idolâtrie qui consiste à adorer «Sa Majesté» et à prier Dieu que son règne dure jusqu’à la Saint-Glinglin. Dans plusieurs passages de l’hymne britannique, des termes bellicistes rappellent les visées hégémoniques de cette puissance occupante qui n’est pas absoute de crimes contre l’humanité durant la période noire du colonialisme abject. D’ailleurs, aussi bien la Grande-Bretagne que son frère ennemi du sud, la France – dont l’hymne appelle ouvertement à prendre les armes –, continuent d’usurper des territoires qu’elles ont conquis injustement et par la force. A la fin de l’hymne britannique, on retrouve un passage qui vante la suprématie de l’Angleterre sur l’Ecosse, une colonie britannique qui n’a jamais cessé de réclamer son indépendance, au même titre que la frondeuse Irlande. Nous publions le texte de l’hymne royal britannique dans son intégralité et mettons en gras les passages qui prouvent son caractère violent et superstitieux digne du Moyen-âge.
M. Aït Amara
«Que Dieu protège notre gracieuse Reine,
Longue vie à notre noble Reine,
Que Dieu protège la Reine !
Rends-la victorieuse,
Heureuse et glorieuse ;
Que soit long son règne sur nous,
Que Dieu protège la Reine !
Ô Seigneur, notre Dieu, surgis
Disperse ses ennemis
Et fais-les chuter ;
Confonds leurs complots,
Déjoue leurs conspirations de filou !
En Toi, nous mettons notre espoir ;
Que Dieu nous protège tous !
Parmi tous, Tu choisis les dons
Qu’il Te plaît de lui accorder ;
Puisse-t-elle régner longuement ;
Puisse-t-elle défendre nos lois
Et nous donner toujours raison
De chanter avec cœur et à pleine voix :
Que Dieu protège la Reine !
De tout ennemi tapi,
De tout coup d’assassin,
Que Dieu protège la Reine !
Etends Ton bras sur elle,
Défends, pour le salut de la Grande-Bretagne,
Notre mère, princesse et amie ;
Que Dieu protège la Reine !
Seigneur, accorde au Maréchal Wade
De pouvoir, de par Ton aide puissante,
Obtenir la victoire.
Puisse-t-il faire taire les voix de la sédition
Et, à l’instar de la déferlante d’un torrent,
Ecraser les rebelles écossais.
Que Dieu protège la Reine !»
(Traduction officielle)
Comment (5)
Les commentaires sont fermés.