Climat électrique dans plusieurs quartiers d’Alger
Comme annoncé dans notre rubrique Urgent ce matin, la rue mythique de Didouche Mourad, artère centrale et commerçante de la capitale, a été fermée à la mi-journée à la circulation routière par un groupe d’habitants sortis dans la rue pour protester contre les coupures fréquentes d’électricité et d’eau. L’intervention policière a failli provoquer des échauffourées. La route a été dégagée au bout d’une heure de discussions avec les contestataires qui ont fini par renoncer à leur action de protestation et rentrer chez eux, non sans dépit et colère. Cette poche de protestation n’était pas la seule en cette journée caniculaire. Même scénario dans la commune d’El-Biar où des citoyens, irritées par les fréquentes coupures d’électricité, ont déversé leur colère dans la rue, pénalisant bien entendu leurs concitoyens automobilistes bloqués dans leurs véhicules. Là aussi, l’intervention des services de sécurité a frôlé l’émeute. On nous a signalé d’autres scènes similaires sur les hauteurs d’Alger et dans la banlieue ouest. Des actions éclair d’obstruction de routes pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une «grosse injustice», à savoir les priver d’eau et d’électricité en ce mois de Ramadhan très chaud. Ces poches de protestation sont pour le moment localisées au niveau de certains quartiers. Mais leur propagation n’est pas à écarter, tant les problèmes socioéconomiques sont nombreux et complexes. Le climat reste électrique dans plusieurs quartiers de la capitale. Un climat qui n’augure rien de bon en cette fin difficile et douloureuse d’un mois qui a, sans nul doute et à tout point de vue, éprouvé les Algériens.
Sonia B.
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