Affaire du radar en panne : des experts nous écrivent
Le radar régulant la circulation aérienne au niveau de l’aéroport international d’Alger est toujours en panne. Cela dure depuis le 31 août et inquiète de plus en plus le personnel de la navigation aérienne qui utilise des moyens rudimentaires (visuel et radio) pour aider à l’exécution sûre, rapide et efficace des vols. Une mission complexe et difficile qui doit garantir un maximum de sécurité pour les avions. Les promesses données par les responsables en charge du transport aérien de le remettre en marche ne semblent pas avoir été tenues, puisque des aiguilleurs du ciel affirment continuer à travailler à «l’aveuglette». Les conditions de sécurité ne sont pas, de ce fait, totalement garanties. La panne semble ainsi plus grave qu’on le pensait. Des travailleurs de l’Entreprise nationale de la navigation aérienne (Enna) dénoncent cette situation qui est due, selon eux, au non-respect du protocole et des normes d’utilisation des systèmes de surveillance satellitaires, établis par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Selon cette organisation, les systèmes de surveillance ATS utilisés dans les services de la circulation aérienne offrent un haut degré de fiabilité, de disponibilité et d’intégrité. La possibilité d’une panne générale ou de dégradations graves du système susceptibles d’entraîner une interruption totale ou partielle du service est infime. Des installations de secours sont prévues. Comment donc ce radar a-t-il pu être endommagé si facilement et rester des semaines en panne sans qu’il soit réparé et sans que l’on prévoit des installations de secours ? Des aiguilleurs du ciel expriment leur étonnement devant une telle situation. «Comment la foudre a pu l’atteindre alors qu’il y a des parafoudres ultramodernes qui garantissent une protection presque absolue ?» se demandent-ils. Certains saisissent cette opportunité pour critiquer la gestion de l’Enna. «Le contrôleur utilise le radar pour à la fois fournir aux aéronefs des informations relatives à leur position et aux écarts par rapport à leur route, utiliser le radar pour mieux connaître la position des aéronefs et donner des caps aux aéronefs afin de leur faire suivre une trajectoire spécifiée», explique à Algeriepatriotique un aiguilleur du ciel, attristé par cette situation qui met à mal le trafic aérien. Le ministre des Transports est ainsi fortement interpellé pour prendre les décisions appropriées afin de remédier rapidement à cette situation qui, si elle dure, risquerait de provoquer une catastrophe.
Sonia B.
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