AADL, une erreur de coût ?
Le programme de construction de logements appelé «AADL» était-il trop beau pour être vrai ? Forte lueur d’espoir au moment de son lancement en août 2001, il s’est transformé, au bout du compte, en source de mécontentement et en véritable cauchemar pour des milliers de postulants déçus qui désespèrent de recevoir les clés de «leur» appartement. Ils ont vu les tours monter sur les sites où ils ont été affectés, ils savent que les logements sont finis et ne comprennent pas qu’ils ne puissent y accéder. Comme si les responsables de l'Etat avaient regretté l’opération AADL, avec des logements de standing distribués en tant que logements sociaux et qui ont finalement coûté au Trésor public plus cher que prévu. Depuis quelques mois, les mécontents se font entendre en manifestant pacifiquement devant les locaux de l’AADL. Le nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, leur demande de patienter et promet que leur attente ne sera pas vaine. Abdelmalek Sellal dit vouloir supprimer la pression sociale du logement. Dans son gouvernement, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme est un de ceux qui ont changé de titulaire. Le poste a été confié à celui qui l’occupait au moment du lancement du programme AADL, en 2001. Le choix de faire revenir Abdelmadjid Tebboune découle-t-il de la volonté de remettre le programme AADL sur les rails ? Le ministre de l’Habitat a inauguré son contact avec les médias par une bonne nouvelle en annonçant que la formule location-vente (AADL) sera relancée et qu’elle bénéficiera prioritairement aux 150 000 inscrits dans le programme 2001. Le rêve du citoyen d'avoir un bon logement dans un cadre agréable pourra-t-il se réaliser un jour ?
Ramdane Ouahdi