Hillary Clinton cautionne les législatives du 10 mai
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a salué, vendredi à Washington, les réformes engagées par l’Algérie tout en se félicitant du dispositif de sécurité déployé par les autorités algériennes à l’ambassade américaine à Alger suite aux violences connues par plusieurs pays musulmans en septembre dernier. Mme Clinton a tenu ces propos lors d’une allocution consacrée aux transitions démocratiques au Maghreb, prononcée au Think Tank américain Center for Strategic and International Studies (CSIS). En retraçant le processus démocratique entamé en Tunisie et en Libye suite aux bouleversements violents qui se sont produits dans ces deux pays en 2011, la secrétaire d’Etat a souligné que les «autres pays du Maghreb, dont l’Algérie, n’ont pas vécu ces révolutions, mais ces événements récents ont testé leurs valeurs et leur détermination». Pour elle, «l'Algérie a beaucoup à gagner en adoptant les changements qui s'opèrent autour d’elle, et nous avons constaté certains progrès» à travers les réformes engagées. A ce propos, elle a précisé que le gouvernement algérien «a organisé des élections législatives, en mai dernier, et invité, pour la première fois, des observateurs internationaux pour les surveiller». Dans des propos qui s’apparentaient à des remerciements aux autorités algériennes, la secrétaire d’Etat américaine a tenu à souligner que le gouvernement algérien «a réagi rapidement, le mois dernier, pour protéger les missions diplomatiques, dont l'ambassade américaine, et pour désamorcer les tensions dans des rues» afin de prévenir d’éventuels actes de violence suite à la diffusion d'un film islamophobe sur internet. S’exprimant, par ailleurs, sur le soutien des Etats-Unis au mouvement de transition démocratique dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Mme Clinton a affirmé que la politique américaine dans cette région tiendra toujours compte à la fois «des intérêts et des valeurs» des Etats-Unis, qui consistent, selon elle, à promouvoir la démocratie et les droits de l'Homme, vaincre Al-Qaïda, défendre les alliés et les partenaires et assurer un approvisionnement sûr en énergie. Dans son intervention, la secrétaire d’Etat a également évoqué la situation au Mali en proie à une crise politique, sécuritaire et humanitaire. Selon elle, le chaos et les conflits ethniques qui règnent au nord du Mali ont permis à l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de se mouvoir «dans de plus grandes zones sûres, cherchant à étendre son action et ses réseaux dans de multiples directions. En conséquence, les Etats-Unis utilisent tous les moyens possibles pour aider nos partenaires à lutter contre le terrorisme et à faire face à leurs problèmes de sécurité». Les Etats-Unis, a-t-elle poursuivi, «intensifient leurs efforts de lutte contre le terrorisme en aidant les pays d'Afrique du Nord à cibler les structures de soutien des groupes extrémistes, en fermant leurs sanctuaires, coupant leur financement, luttant contre leur idéologie et en les privant de recrues». Sur ce point, elle a fait savoir que le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) a été renforcé récemment par une expertise régionale, et ce, afin de «mieux intégrer l’approche» de lutte contre le terrorisme. Dans toute la région, a-t-elle affirmé, «les diplomates, les experts en développement et les militaires travaillent main dans la main».
R. N.
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