Tiédeur complice
Le Conseil de sécurité de l’ONU semble être sourd au bruit des explosions qui secouent Ghaza et sèment la mort dans sa population, un vrai massacre selon les témoins sur place. Rien de concret n’est encore sorti du palais de verre de Manhattan, à New York. Quant à la Ligue arabe, tout le monde attendait ce «message ferme» à Israël, dont on a parlé avant sa réunion de samedi soir. Le signal qui se voulait fort en direction de l’Etat sioniste a consisté, en fait, à reproduire le discours habituel proclamant le soutien aux les Palestiniens avec la promesse de briser le blocus de Ghaza. Un «message» qui tranche avec celui qui a conduit à donner l’aval à l’Otan pour sa guerre contre la Libye. La Ligue arabe sait être déterminée quand il s’agit d’affaiblir un pays arabe «frère», comme la Syrie qui subit une guerre menée par des mercenaires armés et financés par des pays arabes. Les civils et les enfants palestiniens sont les premières victimes de cette guerre qui ne dit pas son nom et la «communauté internationale» reste toujours sans réaction significative comme si Israël bénéficiait de l’immunité pour violer les lois internationales. Pis, tout indique que l’escalade des actions militaires israéliennes contre Ghaza va se transformer en véritable guerre. On parle d’une imminente invasion comme cela s’est produit en 2008 quand les troupes israéliennes sont entrées dans ce territoire palestinien provoquant la mort de plus d'un millier de personnes. L’information est confirmée par l’annonce de la mobilisation de 75 000 réservistes par l’armée israélienne, appelés à rejoindre les troupes qui envahiront l’enclave palestinienne. La roue de l’Histoire ne s’arrêtera pas pour autant. Dans quelques jours, le 29 novembre, les Palestiniens se présenteront directement devant l'Assemblée générale de l'ONU pour soumettre au vote la demande de reconnaissance de la Palestine en tant que «pays observateur d'Etat non membre».
Cherif Brahmi
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