Le FLN a déjà commencé à frauder : du rififi à Dély Ibrahim
Des témoins ont joint Algeriepatriotique par téléphone il y a quelques minutes pour dénoncer deux candidats du FLN à Dély Ibrahim qui ont investi le siège de l’APC de cette localité située dans l’ouest d’Alger, pour y trafiquer des bulletins de vote. Les représentants des autres partis en lice ont vivement réagi à cette entorse à la réglementation et s’en sont plaints à la commission de surveillance des élections. Ce n’est pas la première fois que des informations faisant état de dépassements de candidats de l’ex-parti unique parviennent à notre rédaction. La dernière en date remonte à quelques jours à peine et met en cause le candidat de ce même parti dans l'est du pays (lire article par ailleurs). Plusieurs partis ont fait part, dès le début de la campagne électorale, de leur crainte de voir le parti majoritaire au Parlement truquer les élections pour faire main basse sur un maximum d’assemblées communales et de wilaya. Ces partis en veulent pour preuve les déclarations arrogantes et «prémonitoires» du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui parle d’une razzia de son parti lors de ces échéances. Le très contesté Belkhadem anticipe une victoire de sa formation politique dans 1 000 communes. Pas moins. Les mêmes craintes ont été exprimées après l’annonce faite par le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, qui a prédit une participation oscillant entre 40 et 45% de votants au scrutin de ce jeudi. Un chiffre que contredit tous les indices et tous les «sondages». Le climat aidant, les Algériens risquent de bouder les urnes comme ils l’ont fait le 10 mai dernier. Pis, le taux d’abstention risque d’être encore plus élevé, pronostiquent les observateurs et «chuchotent» les responsables politiques en coulisse, conscients que la campagne électorale a achevé, par sa médiocrité, de dissuader les moins réticents d’aller voter et que les citoyens, lucides, sont loin de croire aux mille et une promesses de candidats qui semblent ignorer jusqu'au rôle du maire ainsi que les véritables difficultés qui attendent les nouveaux locataires des APC une fois en poste.
Sarah L.
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