Les Algériens consomment des tonnes d’aliments périmés
Des quantités de plus en plus importantes de produits de mauvaise qualité, d’aliments avariés ou tout simplement non conformes aux normes internationalement reconnues de fabrication se trouvent sur nos étals. Le contrôle faisant défaut, ces produits impropres à la consommation sont vendus le plus normalement du monde à des chalands qui n’ont de toute façon aucun moyen de vérifier leur qualité. La situation est telle que l’Union générale des commerçants algériens (UGCAA) interpelle les plus hautes autorités pour prendre les mesures appropriées afin de protéger le consommateur algérien. Cet appel a été lancé suite à une évaluation faite par cette organisation syndicale qui défend les intérêts des commerçants, selon laquelle plus de 40 000 tonnes de produits alimentaires divers vendus sur le marché national sont impropres. Autrement dit, ces importantes quantités d’aliments, souvent d’importation, sont soit périmées soit mal conservées ou encore non conformes aux normes d’hygiène en vigueur. Il y a, par exemple, des madeleines importées de pays européens qui sont fabriquées avec de l’huile et des œufs périmés. Il y a aussi de la viande congelée issue de vaches mortes et de poisson surgelé engraissé avec du placenta animal. Ce qu’on importe n’est pas toujours de bonne qualité. Le dernier scandale de la viande chevaline renseigne un tant soit peu sur le danger qu’encourt le consommateur, surtout dans un pays comme l’Algérie où le contrôle de qualité est quasi absent. Il arrive, certes, que les services des Douanes réussissent à mettre la main sur des produits avariés, mais il y a assurément des trafiquants qui passent à travers les mailles du filet et qui arrivent à placer leurs «produits-poison» sur le marché qui échappe, il faut le souligner, à tout contrôle. C’est la santé de millions d’Algériens qui est mise en danger.
Sonia B.
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