Décès de Mustapha Toumi, l’auteur de «Sob’han Allah ya l’tif»
Le compositeur et parolier, Mustapha Toumi, est décédé dans la nuit de mardi au mercredi à l'hôpital Mustapha-Pacha (Alger) des suites d'une longue maladie, a-t-on appris, aujourd'hui mercredi, auprès de ses proches. L'enterrement du compositeur de la fameuse chanson chaâbi Sob'han Allah ya l’tif, interprétée pas le maître éternel El-Hadj M'hamed El-Anka, sera enterré jeudi au cimetière d'El-Kettar à Alger, a indiqué l'une de ses filles dans une déclaration à l'APS. Un dernier hommage lui sera rendu, jeudi matin, au Palais de la culture, plateau des Annassers, par ses nombreux amis, artistes et fans. Né le 14 juillet 1937 à la Casbah d'Alger, Mustapha Toumi était un artiste complet qui touchait à différents domaines de l'art. Le défunt était à la fois parolier, compositeur, poète et même peintre. « Mon père peignait des toiles qu'il conservait jalousement à la maison et n'avait jamais pensé à les vendre. Il ne les a jamais exposées », a confié Imane, sa fille cadette. Ses centres d'intérêts étaient divers et multiples, selon elle. Il s'apprêtait même à publier un ouvrage sur l'histoire et les origines de la langue amazighe avant que la mort ne l'emporte. Mustapha Toumi, originaire de Bordj Menaïel, était le père de 6 enfants, deux filles et quatre garçons. Artiste engagé, il milite dans les rangs du FLN et participe en 1958 à «La voix de l'Algérie libre et combattante» (radio clandestine). Après 1962, il est responsable des affaires culturelles au ministère de l'Information. Ses œuvres restent à jamais gravées dans la mémoire collective. Parallèlement, il a collaboré avec plusieurs journaux et revues. Il est l'initiateur de plusieurs manifestations culturelles d'envergure internationale organisées en Algérie. En 1990, il crée un parti politique qui ne résistera pas au temps faute d'ancrage populaire.
R. C.
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