L’IGF enquête sur des membres du FLN proches de Belkhadem
Plusieurs hommes d’affaires membres du comité central du FLN sont la cible d’une enquête des services de sécurité et de l’IGF sur leurs biens et investissements, a-t-on appris d’une source sûre. Cette enquête concerne notamment le député de Tébessa, Mohamed Djemaï, propriétaire de l’entreprise de l’électroménager Salem Electronic, auquel le fisc réclame encore 120 milliards de centimes, et la société sud-coréenne LG plusieurs centaines de milliards pour utilisation frauduleuse de sa marque. Il est, selon notre source, la principale cible de cette enquête ouverte en pleine lutte intestine pour le poste de secrétaire général du FLN. Une lutte dans laquelle il participe farouchement et avec acharnement afin qu’il garde la mainmise sur ce principal appareil politique de l’Etat. D’autres hommes d’affaires moins médiatisés sont également concernés par cette enquête bien accueillie, d’après la même source, par une bonne partie des membres du comité central. Des membres qui ne cessent de dénoncer l’emprise de l’argent sur le parti. Les enquêteurs vont, en effet, passer au peigne fin tous les comptes des hommes d’affaires qui «sentent le fric», ajoute notre source. «Ils vont même enquêter sur les biens appartenant à leurs proches ou à des tiers qui n’ont pas un lien direct avec eux», précise notre interlocuteur. Cette enquête intervient dans un contexte marqué par la volonté du puissant lobby de l’argent qui a atterri au FLN durant la période de gestion d’Abdelaziz Belkhadem d’imposer leur «homme», Amar Saïdani, dont le nom a été cité dans plusieurs affaires et scandales, notamment ceux de la concession générale agricole et du fameux programme PNDA. Pour une bonne partie des membres du comité central, rien que par rapport à ces soupçons qui pèsent encore sur lui – ces affaires n’ayant pas été encore jugées –, sa candidature est disqualifiée d’office. «Nous cherchons un homme probe, qui ne traîne aucune casserole pour reconstruire la maison FLN totalement détruite par ces années de gestion à l’aveuglette», souligne un membre du comité central.
F. Amraoui
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