Où sont passés les otages algériens au Mali ?
Les otages algériens au Nord-Mali sont-ils toujours en vie ? De nombreux Algériens se posent la question, tant aucune information n’a été donnée depuis des dizaines de jours sur leur situation. L’inquiétude sur leur sort est attisée par ces nouvelles qui arrivent à travers les médias français sur les combats qui font rage à Gao, entre le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), teneur des quatre otages algériens, et les forces armées française et malienne. Face à l'armada française de l'opération Gustav au nord de Gao, les terroristes du Mujao dans la vallée d'Inaïs ont choisi la fuite, abandonnant des tonnes d'armes mais ne subissant aucune perte, ont rapporté des journaux français. Ont-ils pris avec eux nos otages ? Difficile de le savoir. Cette vallée perdue et désertique au nord-est du Mali, à l'écart de la piste transsaharienne, était une importante base logistique des éléments du Mujao. Elle constituait le principal point de regroupement de ce groupe islamiste armé. Des informations ont même circulé fin mars sur la présence des otages algériens dans cette région. Aujourd’hui, aucune trace de nos diplomates otages n’a été trouvée dans cette «base» abandonnée par le Mujao. Et nos otages ne donnent aucun signe de vie. Cela au moment où de bonnes nouvelles nous parviennent sur les autres otages, notamment français, dans cette région. Le président tchadien Idriss Deby a assuré, au cours d'un entretien aux médias français, qu’il y a des otages français vivants au Sahel. Des otages qui ne se trouveraient plus au Mali, d’après lui. Mais il n’a pas pipé un mot sur les otages algériens détenus par le Mujao depuis le 11 avril 2012. Est-ce un mauvais signe ? Du côté algérien, c’est le silence radio sur le sujet. Lors de sa dernière sortie, il y une dizaine de jours, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, n’avait pas rassuré les familles des otages et l’ensemble des Algériens. Les ravisseurs avaient annoncé au début de l’année avoir exécuté l’un des otages. Une «rumeur» relayée par un média mauritanien qui n’a jamais été confirmée ou infirmée ni par les autorités algériennes ni par Bamako.
Sonia B.
Commentaires