Journée parlementaire sur les NTIC : l’étrange attitude de la présidente de l’ARPT
Coup de théâtre à l’Assemblée populaire nationale (APN). La présidente de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Mme Fatma-Zohra Dardouri, a quitté précipitamment la journée parlementaire consacrée aujourd’hui aux TIC, a-t-on appris d’une source présente à cette rencontre ouverte à la presse. Elle s’est retirée, elle et son équipe, de la table de discussions sur le climat de la concurrence dans ce domaine après avoir essuyé un déluge de critiques des représentants des opérateurs, de ceux du Conseil national de la concurrence et du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi. Mise devant ses responsabilités par le premier responsable du secteur qui estime nécessaire et urgent d’améliorer le climat de la concurrence, la présidente de l’ARPT n’a pas trouvé mieux que de claquer la porte, l’air plus que contrarié, a précisé notre source. Mme Dardouri est visiblement allergique à la critique. Surtout quand elle est à court d’arguments. Acculée par les opérateurs qui ont dénoncé son inaction face aux «pratiques concurrentielles déloyales», la présidente de l’ARPT a préféré fuir ses responsabilités. Elle qui préside une institution dont le rôle est de veiller, entre autres, au respect du cadre et des modalités de régulation des activités de la poste et des télécommunications, à l'existence d'une concurrence effective sur le marché postal et des télécommunications et prendre toutes les mesures pour promouvoir ou rétablir la concurrence sur ces marchés. Des points parmi tant d’autres soulevés à la fois par les opérateurs de la téléphonie et le Conseil national de la concurrence. Cela n’a cependant pas empêché les participants de poursuivre leur journée, axant la suite sur la sécurisation des moyens de paiement électronique. Une présentation d’un système d’identification de lecture de l’iris a été faite lors de cette rencontre par une entreprise privée représentant une société britannique installée à Londres, dont le système a tiré son nom, est considéré parmi les systèmes d’identification bancaires «les plus fiables au monde». Ce système est de nature à permettre la sécurisation d’un compte courant postal (CCP), par le biais d’une lecture par l’iris. Ce nouveau système présenté au ministre Moussa Benhamadi vient remplacer l’ancien système utilisant l’empreinte digitale, révolu actuellement dans les pays occidentaux. L’Algérie serait le premier pays dans le Maghreb, si elle devait adopter ce système d’identification.
Fahim Amraoui
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