Les syndicats du Sud promettent une démonstration de force
Alors que l’on pensait que les autorités avaient fini par contenir la colère des travailleurs de plusieurs secteurs d’activité du sud du pays, six organisations syndicales, réunies à Ghardaïa, ont brandi la menace d’une grève générale ; elles ont, également, opté pour un appel à un grand rassemblement des travailleurs le 5 mai prochain, une manière pour elles de montrer leur détermination. La rencontre de Ghardaïa a regroupé, mercredi dernier, les représentants du Sud et des Haut-plateaux de six syndicats (Snapap Snapest, Unpef, SNPSP, SAP, et Cnep), issus de secteurs aussi diversifiés que l’éducation nationale, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, l’administration publique et la santé. Le ton est donc au durcissement de la contestation dans ces régions où les syndicats représentés ont décidé de créer un bureau de coordination pour mieux gérer les actions envisagées. A l’issue de la réunion de Ghardaïa, les délégués syndicaux ont décidé d’aller crescendo dans leur contestation, en optant, dans un premier temps, pour un débrayage de trois jours par semaine (lundi, mardi et mercredi), avant de porter les jours de grève à une semaine renouvelable à compter du 5 mai 2013. Les syndicats prévoient aussi un rassemblement «d’un million de personnes» ce même jour probablement dans la même ville. Les revendications des travailleurs des différents secteurs tournent autour des augmentations de salaires, de régimes spécifiques, de la révision du statut particulier et de l’intégration des contractuels.
Amine Sadek
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