MSP : capitulation ou retrait tactique de Soltani ?
Autre coup de théâtre dans la classe politique algérienne : le chef du parti islamiste MSP, Bouguerra Soltani, décide de ne pas se porter candidat au poste de président du parti, à l’occasion de son cinquième congrès qui se tient à partir de demain à la coupole du complexe Mohamed-Boudiaf, à Alger, sous le thème «Le mouvement se régénère, une nation renaît». Selon le président de la commission nationale de préparation du congrès, Naâmane Laouar, Bouguerra Soltani a officiellement affirmé sa volonté de ne pas se porter candidat, préférant rester, aurait-il précisé, «simple militant» au sein du parti». Mais Soltani n’explique pas les motifs de ce retrait. Pour l’instant, selon le chargé de la communication, Farouk Abou Siradj, il n’y a aucun candidat officiel à se poste. Or, on sait que de nombreuses figures de la direction du parti, à leur tête le vice-président Abderrezak Mokri, sont déjà en course pour la succession de Soltani. Mokri représente l’aile radicale. De nombreux observateurs de la scène politique estiment que le retrait de Bouguerra Soltani a tout d’une décision tactique, par laquelle il compterait mieux rebondir lors des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle, pour revenir en rassembleur. Sa décision a été prise suite à l’échec de ses tentatives de fusion avec le Front du changement de l’ancien transfuge du MSP, Abdelmadjid Menasra, qui lui-même ne cache pas ses ambitions pour la prochaine échéance d’avril 2014. Soltani paye aussi l’échec retentissant de son parti et de son initiative de l’Alliance de l’Algérie verte, aux dernières élections législatives.
Karim B.
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