L’ambassadeur d’Algérie à Paris relevé de ses fonctions
L’ambassadeur d’Algérie à Paris a été officiellement démis de ses fonctions, après huit ans d’exercice, a-t-on appris de source sûre. Ayant échappé au dernier remaniement, Missoum Sbih, 78 ans, qui occupe le poste depuis 2005, a été remplacé par Amar Bendjemaâ, qui était à Bruxelles depuis 2009. Né au Maroc en 1936, Missoum Sbih fait partie des hommes les plus proches du président Bouteflika. Malgré son âge et son état de santé en constante dégradation, il est maintenu en poste à Paris. Mieux encore, après avoir remis ses lettres de créance le 7 novembre 2005, il cumule ensuite les fonctions, devenant, la même année, ambassadeur auprès de l’Unesco et, une année plus tard, en 2006, ambassadeur auprès de la principauté d’Andorre, et l’année qui suit auprès de la principauté de Monaco. Dès l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, Missoum Sbih s’est vu attribuer des missions sensibles. Nommé en 2000 conseiller juridique du Président, il était chargé de très sensible dossier de la réforme de l’Etat qui n’a d’ailleurs abouti à rien. Beaucoup voyaient sa nomination au poste d’ambassadeur à Paris en 2005 comme une sorte de récompense pour être toujours resté fidèle à Bouteflika, même pendant sa traversée du désert. A la santé fragile, Missoum Sbih n’a d’ailleurs pu tenir aussi longtemps à ce poste que grâce à la volonté du Président. Pour les observateurs avisés, il s’agit là de l’un des soutiens indéfectibles de Bouteflika qui «tombe» à Paris au moment même où le chef de l’Etat poursuit sa convalescence dans la capitale française. En tout état de cause, son départ correspond au vœu émis par de nombreux jeunes cadres du ministère des Affaires étrangères qui aspirent à la promotion.
Sonia B.
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