Port d’Alger : les travailleurs donnent un ultimatum aux Emiratis
Les travailleurs du port d’Alger menacent de recourir à une grève. Ils donnent un ultimatum de deux semaines à la direction de l’entreprise relevant de Dubaï Ports Djazaïr (DP World Djazaïr). Selon le secrétaire général du syndicat d’entreprise, Youcef Benkhadra, les 780 travailleurs de DP Word Djazaïr décident d’aller vers un débrayage, si la direction refuse de donner satisfaction à leur plateforme de revendications approuvée lors de la réunion du 11 juin dernier. Mais, jusque-là, rien n’a été fait. Le syndicat se dit prêt pour le dialogue et la concertation mais refuse de rester les bras croisés face au louvoiement de la direction générale qui hésite à passer à l’acte. Les revendications des travailleurs portent essentiellement sur la revalorisation salariale et la baisse du volume de travail jugé trop soutenu. Les employés activent dans divers postes. Il y a à la fois des caristes, des grutiers, des sous-traitants, des agents de sécurité, des contrôleurs de quai et des techniciens. Tous unis autour de leur syndicat pour faire aboutir leur plateforme de revendications. L’entreprise émiratie DP Word Djazaïr fait travailler les Algériens 48h par semaine, ce qu’ils trouvent excessif au vu de la nature contraignante et éreintante de leurs tâches quotidiennes. Les travailleurs exigent également une révision du reclassement, l’amélioration des conditions de travail en renforçant l’éclairage et des moyens de protection. Ils réclament aussi la permanisation de 70 travailleurs contractuels ainsi que l’ouverture de nouveaux postes d’emploi pour atténuer la pression sur les travailleurs. DP Word Djazaïr gère le terminal à conteneurs. Le port d’Alger est le plus grand du pays avec une moyenne de dix manœuvres par jour et par remorqueur.
Fahim Amraoui
Comment (8)