Un Etat mou

Par Kamel Moulfi – Le commerce informel et la drôle de guerre que lui mènent les pouvoirs publics sont révélateurs d’une pratique gouvernementale empreinte d’un laxisme qui ne peut s’expliquer que par la dispense d’obligation de résultat que s’octroient les différents départements ministériels. Personne n’est tenu de rendre des comptes à personne et encore moins au simple citoyen. Et chacun peut se soustraire au contrôle pour peu qu’il trouve le prétexte, de préférence politique, ou les bons appuis. Les vendeurs à la sauvette s’inscrivent dans cette logique. Ils apparaissent et disparaissent puis réapparaissent selon des facteurs arbitraires inconnus du grand public. La promesse avait été faite, il y a un an, que les marchés informels seraient éradiqués, comme si cette pratique illégale de faire du commerce pouvait être limitée à un espace fixe. Certes, en beaucoup d’endroits, les lieux ont été dégagés, mais les vendeurs sont revenus ici et là. Idem pour les parkings sauvages que l’on pensait faire partie des affaires classées. Les gardiens armés de gourdins et menaçants sont toujours là à racketter les automobilistes et gare à celui qui tente de leur résister. Rues, ruelles et même bouts de trottoirs ou de placettes deviennent la propriété privée d’énergumènes armés de bâtons qui décrètent que ce sont des parkings payants avec des tarifs qui font penser justement au racket. Personne n’est en mesure de dire combien il y a de parkings sauvages en Algérie, ou au moins dans la capitale censée être mieux contrôlable. En fait, aucune autorité ne semble s’y intéresser. Alors, que font les élus, sachant que la population, directement touchée par les méfaits de l’informel, est soigneusement tenue à l’écart de la gestion de ce qui la concerne dans la commune ? Le Ramadhan est d’ailleurs généralement le prétexte idéal pour prendre des libertés à l’égard de la réglementation dans les domaines qui comportent des aspects de nuisances pour la population. Le bilan, sans jeu de mots, est établi aux urgences médicales : intoxications, pour avoir consommé des produits impropres, ou coups et blessures pour avoir voulu résister au diktat du voyou qui a squatté la voie publique. La voie publique, voilà une notion qui a perdu tout son sens…
K. M.
 

Comment (6)

    Mahdi
    1 août 2013 - 0 h 52 min

    Sincèrement il faut
    Sincèrement il faut comprendre une chose une bonne fois pour toute : le constat concernant l’absence de l’état revient à chaque événement « crasseux » ! Je me demande ce que fais le CITOYEN dans tout ça ? quelle est réellement sa place dans la société ! On a tendance à dire chaque fois « l’état est absent » mais l’état sans le citoyen n’est rien ! Peut-on attendre là aussi une exportation massive de aâkliyet pour nous dire comment faut-il gérer son quartier son palier son environnement le plus proche ? barkawna ya djamaâ ! J’ai vécu une histoire abracadabrante hier dans une pompe d’essence un gars venait prendre de l’essence dans sa grosse voiture n’a pas éteint le moteur et quand le pompiste lui a demandé qu’il faut l’éteindre pour notre sécurité à tous l’autre lui a répondu : et comment veut-tu que la clim marche !! ahurissant ! bghâl qu’il n’y a pas ! comment voulez vous qu’on change alors que le BA-BA de al citoyenneté n’existe pas ! wallah aîb !

    Mohamad el Maadi.
    31 juillet 2013 - 20 h 31 min

    Tout le monde a peur dans ce
    Tout le monde a peur dans ce pays et la société Algérienne depuis 20 ans s’est atomisée et le chacun pour soi est devenue le leitmotiv de chacun des citoyens Algériens

    Moi, je ne peux rien faire en Algérie et les responsables Algériens sont déconnectés et ont vendu ce pays à la peur et au « gang de religieux ».
    En vacance au pays, j’ai remarquerez ceci, car maintenant, ma Famille plutôt mes cousins au nombre de quatre sortent avec moi et me laissent leur Numéro de téléphone en cas où ? Ceci m’est arrivé en cherchant une pharmacie de permanence et comme je ne savais pas lire l’Arabe trois jeunes m’ont » aidé  » au départ, mais ils sont devenus de plus en plus menaçant et me demandez de montrer mon portable, me demander d’ou je venais et qui était ma famille ? mais un dialogue de sourds car je ne comprenais pas l’arabe et eux le Français ,a la fin ils m’ont laissé en plan seul .. Ils voulaient me racketter. Après cet incident, mes cousins ont fait le tour de la ville et ont dit à tout celui qu’ils rencontrer  » lui, c’est ma famille fait attention à lui  » depuis ce jour en ville tout le monde me connait et me demande s’il ne m’est rien arrivé.

    Les Algériens peuvent faire eux même la loi s’ils le veulent, mais la volonté politique n’existe pas
    Mais l’algérien est un bonhomme ,un rajal ,sauf que les temps changent

    Macinissa Amazigh SUR FB
    31 juillet 2013 - 18 h 12 min

    OU VA L’ARGENT RECOLTé ?
    OU VA L’ARGENT RECOLTé ? derriere le racket exercé sur les citoyens , il y a un autre racket des milieux puissants maffias, organisations integristes, baron locaux etc, et qui monnayent leur protection. il me semble qu’une partie de l’argent ramassé finance des activités terroristes sinon prend en charge leurs logistique.

    les espaces publics sont la propriété de l’ensemble des citoyens , et à travers cela entres autres que l’autorité de l’état s’affirme. l’activité illegale doit rester illegale.

    SiZineddine
    31 juillet 2013 - 15 h 06 min

    C’est comme ça qu’avait
    C’est comme ça qu’avait commencé la guerre civile en Algerie, par ces incivilités devenues trop nombreuse. L’état absent a laissé place à tout ces individus qui ont squaté les voies publiques et ont demoli la justice. Si l’etat n’est plus capable de faire son travaio, alors que les responsables degagent et laissent place à ceux qui prennent à coeur leur respensbilité. Je me souveins pendant les années 90, quand je vivais en Algerie, on avait à Oran un gardien du stade qui avait transformé les vestiaires en maison close où la nuit, les filles de joie recevaient leur clientele. Les revenu de ce proxenetisme avéré allaient dans la poche de se gardien qui les partageait avec les responsable de mairie.
    Quand les eleves des colleges et lycées venaient s’entrainer le matin à 8 heure ou les athmletes qui avaient un travail et qui voulaient avant d’aller au travail faire une heure dentrainement à 6 heure du matin pour reprendre leur travail à 9 heure, ils rencontraient souvent des filles de joie reveillées à peine de leur longues nuits laborieuse ou bien des hommes qui avaient loué les vestiaires la nuit à ce gardien.
    Le gardien s’appliquait à provoquer des scandales à ces prof de sport qui venaient le matin trop toto ou à ces athletes salariés qui voulaient s’entrainer trop tôt.
    On a compris plus tard que ce gardien proxenete partageait les revenu de son sinistre commerce avec les responsables de la mairie d’Oran. Ce stade du quartier de Maraval avait donné le là pour que les autres gardiens des autres stades fassent de même. La corrida qui etait un lieu de gymnastique devenait en hotel de passe le stade de delmonte aussi etc…
    Qui est le responsable? Le maire, le responsable des services de sports? Tous etaient complice car la recette etait devenu consequente. Nous avons écrit à la mairie pour remedier à cela et chasser tous les gardien proxenetes. Rien, les gardiens contiaient à tierer profit et à partager avec les responsable les recette nocturnes de ce sinistre commerce. Ou est l’etat?

    Abou Stroff
    31 juillet 2013 - 14 h 52 min

    non l’Etat algérien n’est pas
    non l’Etat algérien n’est pas mou, il est faible et c’est parce qu’il est faible que les voyous de tout acabit le défient. en effet, quand l’individu lambda remarque que les grands truands (ceux qui volent des milliards) ne sont pas inquiétés mais se métamorphosent souvent en notables après avoir volé, comment voulez vous que cet individu lambda s’offusque face à l' »activité », somme toute banale, d’un petit truand de quartier dont la recette journalière s’élèvera en moyenne à quelques milliers de dinars? en fait, les individus lambda font tous la même remarque: il n’y a pas d’Etat, point barre. moralité de l’histoire; l’Etat n’est ni mou ni faible puisque, dans les faits il est quasi-inexistant.

    00213
    31 juillet 2013 - 14 h 24 min

    Un état mou ?
    Non, un état

    Un état mou ?
    Non, un état inexistant ! (mais dont le fonctionnement nous coute très cher)

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