Le Snap appelle Benhamadi à faire cesser les représailles
Les travailleurs d’Algérie Poste ont totalement repris le travail ce samedi, deuxième jour de la suspension de la grève décidée par le Syndicat national autonome des postiers (Snap). Selon les données rendues publiques aujourd’hui par le syndicat lui-même, les postiers qui poursuivaient encore jeudi dernier leur mouvement de grève ont tous repris aujourd’hui le travail. Ainsi donc, la reprise est totale dans l’ensemble des 31 wilayas qui ont répondu à l’appel à la grève illimitée lancée par le Snap. Le seul bureau postal encore fermé ce matin est celui du 1er-Novembre à Alger. Et sa fermeture, précise le Snap, n’a rien à voir avec la grève. Les employés de ce bureau postal réclament le retour d’un cadre suspendu antérieurement au débrayage. Le Snap dénonce par ailleurs les sanctions prononcées par certains directeurs régionaux à l’encontre de grévistes, notamment à Annaba où dix-sept travailleurs ont été suspendus et à Relizane où quatre employés ont également subi des représailles pour avoir fait grève. Le Snap appelle le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, à intervenir pour mettre un terme à cette chasse aux grévistes et à interdire toute sanction contre eux. Quelle que soit sa forme. Le ministre semble avoir déjà mis en exécution ses engagements. Pour apaiser la situation et donner des gages de bonne volonté, il a mis en place un groupe de travail pour appliquer les dispositions de la convention collective d’Algérie Poste, notamment la nouvelle grille des salaires signés les 10 et 17 juin dernier. L’installation de ce groupe de travail a été annoncée par le ministre lui-même, assurant avoir instruit le directeur général d’Algérie Poste pour mettre en place ce groupe de travail dont la mission est d’établir la formule de calcul des rappels objet des accords conclus avec le partenaire social et de superviser les opérations de transition des salariés sur la nouvelle nomenclature des postes de travail annexée à la convention collective du 10 juin 2013. Pour Moussa Benhamadi, ce groupe de travail est de nature à aplanir toutes les difficultés qui ont retardé la mise en œuvre de la convention collective. Il est composé des membres de la commission mixte de la révision de la convention collective, à savoir deux représentants du ministère, deux représentants de la direction générale, un délégué syndical et un délégué du collectif des travailleurs de l’entreprise. Le ministre a indiqué que les responsables des directions régionales vont créer, à leur niveau, des groupes de travail pour valider, pour chaque travailleur, le calcul des rappels et la transposition dans la nouvelle nomenclature. Leur travail devra être achevé d’ici octobre, date de la mise en application de la nouvelle grille de salaires.
Sonia B.
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